Politique

Après le retrait du PDCI de l’hemicycle: Adama Bictogo appelle à l'apaisement 

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La séance plénière de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a connu un épisode tendu ce mercredi 23 avril, marqué par le retrait des députés du PDCI-RDA.  Cette décision fait suite à la radiation de leur leader, Tidjane Thiam, de la liste électorale, une mesure que l’opposition dénonce comme une manœuvre politique.

Le président de l'Assemblée nationale, Adama Bictogo, dans une note d’information, prend acte de la protestation contre la radiation de Tidjane Thiam mais veille à la continuité des travaux législatifs, appelant au dialogue entre les partis.
En effet, dès l’ouverture de la séance, les élus du PDCI ont exprimé leur colère. Simon Doho, président du groupe parlementaire, a fustigé une décision de justice qu’il estime « orchestrée par le pouvoir en place ». Après une intervention remarquée, les députés ont quitté l’hémicycle en signe de contestation.  

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Face à cette situation, Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale, a adopté une posture à la fois conciliante et ferme. « Je prends acte de cette décision que je respecte pleinement », a-t-il déclaré, avant de rappeler le rôle central de l’institution : « L’Assemblée nationale est le creuset par excellence du débat démocratique, où toutes les sensibilités doivent pouvoir s’exprimer librement, dans le respect des règles. »
Toutefois, il a tenu à souligner que le fonctionnement de l’institution ne devait pas être entravé. « En tant que garant de son bon fonctionnement, je me dois de veiller à ce qu’elle ne soit pas paralysée. Notre devoir est de répondre aux attentes des Ivoiriens par le travail législatif », fait-il savoir.

Un appel au dialogue 

Malgré l’absence des députés du PDCI, les travaux ont repris conformément au règlement, et six projets de loi ont été adoptés. Adama Bictogo a toutefois insisté sur l’importance du dialogue. « Je reste attaché à un climat d’écoute mutuelle et de respect entre les groupes parlementaires. C’est dans la diversité des opinions que se construit notre démocratie », poursuit-il. 
Ce discours d’apaisement intervient dans un contexte politique déjà tendu, où l’opposition accuse le pouvoir de recourir à des moyens juridiques pour affaiblir ses adversaires.
Si Adama Bictogo a su maintenir le cap des travaux parlementaires, son appel au dialogue reste un défi dans un environnement polarisé. Une chose est sûre : le président de l’Assemblée nationale joue désormais un rôle clé dans la recherche d’un équilibre entre protestation et stabilité démocratique.

Joël DALLY

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