
Le 10 mars un panel en visioconférence sur le thème : « Cybersécurité et désinformation : protéger le tissu social Face à la menace croissante des fake news » s’est tenu. "Les fake news représentent une menace existentielle pour nos démocraties", a souligné le modérateur Dr Aminata Koné. Au cours des échanges, les participants ont proposé un système de certification des médias avec indicateurs de fiabilité. Comme solutions après avoir fait le diagnostic, ils proposent également l'harmonisation des législations nationales contre la manipulation numérique et la création d'une plateforme régionale de vérification des faits.
Pour « Repenser les relations internationales », les membres de l’organisation se sont donnés rendez-vous le 16 mars autour d’un autre panel sur la diplomatie. "L'Afrique doit passer de la logique d'aide à celle de coopération mutuellement bénéfique", a insisté l'économiste Sékou Bamba. Trois grandes orientations ont été proposées à savoir le maintien critique du partenariat franco-ivoirien avec rééquilibrage des termes, le développement d'alliances Sud-Sud dans les technologies et l'éducation. Et enfin, la création d'un fonds souverain pour réduire la dépendance économique.
Puis un grand débat sur la « Sécurité et gouvernance » a eu lieu le 20 mars avec des échanges passionnés qui ont révélé plus de 80% des participants rejettent les transitions militaires comme solution même si le politologue Classio Koutoglo soutient que « notre sécurité ne peut être assurée par des solutions importées ». Cependant tous restent préoccupés face à l'ingérence des puissances étrangères. C’est pourquoi, ils proposent de réformer en profondeur les institutions régionales
a martelé le politologue
Le 22 mars, clôture de la célébration, un panel œcuménique s’est tenu sur les valeurs africaines et les mutations sociales. Le panel a établi un rejet catégorique de l'imposition de modèles culturels étrangers, la nécessité d'adapter les traditions aux réalités modernes. « Nos valeurs doivent évoluer sans se renier », a conclu l'imam Cheick Diarra. C’est pourquoi, il urge d'un dialogue intergénérationnel sur les questions sociétales
Ces réflexions aboutiront à un Livre Blanc qui sera remis aux instances de la CEDEAO et de l'Union Africaine d'ici juin 2025, selon le président Alafé Wakili. "Ces débats ne sont qu'un début. Nous passerons maintenant à l'action concrète", a-t-il annoncé en clôture.
Dans son discours de clôture, Alafé Wakili a salué l'engagement des membres et partenaires. Il a souligné l'importance croissante de la société civile et réaffirmé la vision panafricaine de l'organisation. « Ces deux années ne sont qu'un début. Nous continuerons à œuvrer pour une Afrique unie, libre et prospère », a-t-il conclu, promettant d'intensifier les actions en 2025.
Joël DALLY