Député de la circonscription électorale de Kounahiri- Kongasso, Bamba Cheick Lacina a participé aux côtés des cadres du district du Woroba, à la célébration du Président Alassane Ouattara, le 11 septembre dernier. Dans cette interview accordée à L’Avenir, il revient sur cet événement, non sans évoquer l’actualité politique nationale.
Comment avez-vous vécu la journée d’hommage au président de la République dans le Woroba, le 11 septembre dernier ?
La reconnaissance est une valeur spirituelle. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous participé à cette activité de reconnaissance. Et nous étions totalement en phase avec nos parents pour dire merci au Président Ouattara pour ce qu’il a fait pour la Côte d’Ivoire en général et pour notre district en particulier. C’est le lieu de remercier nos aînés avec à leur tête, le président de l’Assemblée nationale, l’inspirateur de cette journée de reconnaissance.
Le président de la République a-t-il besoin d’être remercié pour le travail de développement qu’il entreprend ?
Avant l’arrivée du Président Ouattara au pouvoir, notre district n’était couvert que de 14% en matière d’électricité. Aujourd’hui, nous sommes à une moyenne de 98%. En ce qui concerne la circonscription de Kounahiri-Kongasso, d’où j’ai été élu député, nous sommes à 100% du taux d’électrification. Pour nos populations, chaque jour est une occasion pour célébrer le président de la République.
Voulez-vous dire que vous êtes totalement satisfaits du développement de votre région ?
Nous sommes reconnaissants au Président et optimistes, parce que notre district a obtenu en moins de 10 ans, 100 fois plus qu’il n’a obtenu depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Il est vrai que beaucoup reste à faire, mais beaucoup a été fait et plusieurs actions sont encore prévues. On n’est jamais rassasié de développement et nous sommes toujours preneurs de tout projet de développement.
Au lendemain de la formation du dernier gouvernement, des personnes se plaignaient sur les réseaux sociaux du fait qu’aucun cadre de cette région n’y figurait, après le départ de Moussa Dosso…
Les réseaux sociaux sont ce qu’ils sont avec leurs avantages et leurs inconvénients. Chacun y poste ses humeurs. Ce sont des réactions que nous pouvions comprendre, mais que nous ne partageons pas forcément. C’est vrai que cela fait toujours plaisir aux populations d’avoir les leurs dans le gouvernement. Cela leur donne le bonheur de savoir que leurs cadres parlent tous les jours au président de la République. Mais, ce qui est important, c’est le développement économique et social des populations. Nous savons que le Président Alassane Ouattara travaille dans ce cadre et il le démontre tous les jours. Récemment, c’est un cadre du Béré, le ministre Dosso Moussa, qu’il a nommé en qualité de ministre-gouverneur. Cela pour dire qu’il sait où il va. Nous, cadres du Béré, avons une totale confiance en lui. Il a une vision globale et lucide sur toute la Côte d’Ivoire et sur tous les aspects de développement de notre pays. Le Président de la République ne travaille pas seulement pour une région. Il travaille pour l’ensemble du pays.
L’arène politique bouillonne avec le retour du Président Laurent Gbagbo de La Haye. Celui-ci veut créer un nouveau parti. Ne craignez-vous pas que cela impacte votre parti le RHDP ?
Que les partis politiques soient en activité ou que de nouveaux soient en cours de création, cela dénote de la vitalité de la démocratie dans notre pays. Nous avons confiance en notre parti le RHDP. Nous sommes un parti politique qui avance. Donc, ce qui se passe en ce moment sur l’arène politique ne nous effraie guère. Bien au contraire. Vous savez que celui-ci dont vous parlez a déjà gouverné ce pays. La force de notre parti, c’est qu’il a un bilan sans appel, comparativement aux autres.
Le Président Gbagbo a une autre appréciation. Selon lui, il est revenu retrouver un pays où rien ne va. Comment réagissez-vous à cette critique ?
Au RHDP, nous allons au-delà des mots. Avant Ouattara, il n’y avait que deux ponts à Abidjan. Aujourd’hui, nous en avons cinq. Le taux de couverture en électricité était autour de 40%. Aujourd’hui, nous sommes à plus de 75%. Nous avons plus de 35 000 salles de classes qui ont été construites… Si c’est cela reculer, nous reculons très bien. C’est vrai que Gbagbo a fait cette critique. Mais, on l’a vu également féliciter le maire Cissé Bacongo pour son action à Koumassi. Cela veut tout dire. Je mets cette sortie du Président Gbagbo au compte des boutades. Il est connu pour un homme qui aime bien plaisanter.
Le retour du Président Laurent Gbagbo est une preuve éclatante de la volonté du Président Alassane Ouattara à rassembler les Ivoiriens. La réconciliation est une réalité en Côte d’Ivoire.
Le président de la République fait chaque jour des gestes pour montrer qu’il est résolument engagé dans le processus de réconciliation. Et cela est reconnu par tous. Récemment, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) l’a bien souligné en demandant à tous les réfugiés qui sont sous son couvert de retourner au pays. Parce que toutes les conditions sont réunies pour venir travailler en Côte d’Ivoire. Ce sont là, les institutions internationales qui le disent. Le HCR a clairement dit qu’il arrêtera d’assister tous les réfugiés ivoiriens sous sa coupole. Les faits sont là. Nous sommes un pays qui fait plutôt envie qu’il y a 10 ans. Ceux qui hésitent encore à rentrer doivent revenir au pays.
Comment entrevoyez-vous la prochaine présidentielle de 2025, notamment pour la succession du Président Ouattara ?
Le RHDP est un parti dynamique. Ce parti a toujours démontré, qu’en dépit des ambitions des uns et des autres, nous savons nous unir autour de l’essentiel. Vous savez, nous sommes au travail auprès des populations, étant les relais du programme de gouvernement du RHDP au niveau local. Il s’agit d’un vaste programme mis en oeuvre pour les femmes, à travers le FAFCI de la Première dame ; et pour les jeunes, à travers tous les programmes d’emploi jeunes conduits par le ministère Mamadou Touré. Et chaque fois, ce sont des réponses qui sont apportées en matière d’eau potable, d’électrification, d’écoles…Tout cela pour que nos différentes régions deviennent prospères. Et que les jeunes ne soient plus tentés par certains fléaux comme l’immigration, le terrorisme… En ce qui me concerne, je suis au moins deux fois par mois dans ma circonscription pour conduire cette politique de proximité, en amenant les populations à comprendre qu’elles n’ont pas eu tort d’avoir choisi le Président Ouattara et le RHDP.
Donc, c’est avec beaucoup de sérénité que nous entrevoyons cette échéance, sous le leadership du Président Alassane Ouattara qui saura nous donner les orientations et nous permettre de garder le cap. Nous serons encore plus forts en 2025.
Il y a également le débat sur la limitation d’âge à 75 ans dans les conditions d’éligibilité pour la présidence de la République qui fait débat en ce moment. Quelle est votre opinion ?
Il est vrai que cette question défraie la chronique depuis un certain temps. Il revient au Parlement de se prononcer en dernier ressort. Chacun devra s'y conformer une fois la loi votée
Ténin Bè Ousmane