
Le procureur de la Répu - blique près le Tribunal de Première Instance (TPI) d’Abidjan s’est voulu clair : « la condamnation de Damana Pikass n’est pas un procès politique ». Il n’est pas poursuivi en raison de sa qualité d’homme politique. Il n’est pas non plus question pour la justice de se venger de Damana Pikass, au motif qu’il a déchiré en direct de la télévision nationale, les résultats de l’élection présidentielle de 2010. Selon Oumar Braman Koné, Damana Pikass est condamné pour un acte criminel, dont le verdict est prononcé par pure coïncidence en 2025, année électorale. Il est reproché à Damana Pikass d’être le financier de l’attaque du deuxième bataillon projetable d’Abobo. Ce sont les personnes qui ne maîtrisent pas le fond de l’affaire qui se permettent d’affirmer que c’est un procès politique, a-t-il souligné.
Quant à Banouakou Koua Justin, il lui est reproché des faits de troubles à l’ordre public, attentat contre l’intégrité du territoire national et participation à un mouvement insurrectionnel. Pour le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance (TPI) d’Abidjan le procès de Damana Pikass, Koua Justin et leurs co-accusés a été traité selon le strict respect de la justice et des lois y afférentes. Leur condamnation doit être perçue comme sa ferme volonté à traquer dans leurs derniers retranchements, toutes les personnes à qui il viendrait l’idée de vouloir mettre à mal la quiétude du pays. « Ce procès permet au parquet de donner un signal fort à toutes les personnes qui ont toujours des velléités de mener des actions subversives. Les appels incessants de certains acteurs politiques qui sont poursuivis à user de la violence pour créer des troubles à l’ordre public, sont suivis de près. Le silence de la justice sur certains dossiers ne signifie pas l’abandon des charges, parce qu’il s’agit de faits criminels. Je fais allusion à la désobéissance civile. On ne l’a pas abandonnée. Je voudrais dire aux uns et aux autres que mon parquet est prêt physiquement, psychologiquement, à apporter la réponse judiciaire appropriée à toute personne, quelle qu’en soit sa qualité d’homme politique ou à tout agent d’exécution, pour toute action subversive ou pour toute tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire », a-t-il clarifié.
Aristide OTRE