Selon Traoré Brahima, les 4 500 primo-votants sur les 6 000 que compte la base de données de la FNJCI, sont issus de quelques communes du District d’Abidjan, des localités du District de Yamoussoukro, ainsi que des localités des régions du Poro, des Grands-ponts, du Sud Comoé, du Cavally, du Guémon, du Haut-Sassandra, et bien d’autres.
La proximité : son cheval de bataille
Pour obtenir ce résultat, Traoré Brahima a opté pour la proximité avec les populations. Il s’est rapproché d’elles, notamment les nouveaux-majeurs. Il les a exhortés en leur expliquant le bien-fondé, qu’il y a à être inscrit sur la liste électorale. Quand il se rend sur le terrain, il récupère les copies des pièces administratives des personnes qui adhèrent à son idée. « Après la mission du corps à corps sur le terrain, nous passons à la classification des dossiers des extraits et des photocopies des Cartes nationales d’identité (CNI) de l'un des parents au bureau de la FNJCI, pour l'établissement des certificats de nationalité des nouveaux majeurs », indique Traoré Brahima.
Il a des délégués aussi bien sur le territoire national qu’à l’extérieur du pays, qui l’aident dans sa mission. Ce sont ses relais. « Ils sont chargés d’enregistrer les nouveaux-majeurs, les motiver à s’inscrire sur la liste électorale. Ils nous rendent compte de leurs actions sur le terrain, afin que nous soyons régulièrement au même niveau d’information. Ils doivent également prendre le soin de les entretenir pour qu’ils votent Alassane Ouattara, le candidat du RHDP, lors de la présidentielle d’octobre 2025 ».
La FNJCI a de nombreux délégués en Côte d’Ivoire et seulement quatre à l’extérieur, notamment au Gabon, au Maroc, au Burkina-Faso et au Mali.
Pour la fin de l’opération de la révision de la liste électorale, Traoré Brahima annonce qu’il se rendra dans des localités de l’intérieur du pays. « Je serai à Toumodi et à Dimbokro le samedi prochain (9 novembre) ».
Le manque de moyens financiers : un frein à la bonne poursuite de l’opération
En dépit de sa bonne volonté à rechercher des primo-votants dans le cadre de cette opération, le président de la FNJCI est confronté à une difficulté. « Nous avons la possibilité de recenser plus de primo-votants, que les 6 000 que nous avons dans notre base de données, seulement ce qui nous rend la tâche difficile, c’est le manque de moyens financiers. Il faut non seulement appeler toutes les personnes qui sont dans notre base de données pour les motiver à s’inscrire, il faut aussi se déplacer pour les entretenir et les motiver. En plus, il faut les aider à obtenir les pièces administratives afférentes à l’inscription sur la liste électorale, les sensibiliser et les intéresser », affirme Traoré Brahima. Pour lui, si rien n’est fait, il craint que de nombreux nouveaux-majeurs ne basculent dans le camp de l’opposition. «… les partis politiques de l’opposition intéressent ces nouveaux-majeurs sur le terrain. Nous les voyons leurs militants à l’œuvre à tout moment. Souvent cela nous donne du fil à retordre pose pour convaincre des plus nouveaux-majeurs », révèle le président de la FNJCI. « Si nous étions accompagnés dans nos actions, si nous étions soutenus dans notre vision d’insertion, d’autonomisation et de financement de projets, en tant que le prolongement de l’administration, il serait facile pour nous de coopter tous ces nouveau-majeurs à l’effet de les motiver à s’inscrire sur la liste électorale »
Aristide Otré