Politique

Rapatriement des 173 Burkinabè de Côte d'Ivoire : Les raisons derrière cette décision

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L'après-midi du lundi 15 juillet 2024 a été marquée par la découverte d'une centaine de Burkinabè et de leur bétail sur l'ancien site de la Sodepra, à seulement 4 kilomètres de la ville de Ouangolo. Alertées, les autorités locales se sont rapidement rendues sur place pour enquêter sur cette présence inhabituelle.

À leur arrivée, les autorités ont été accueillies par Diallo Moussa, alias Samba, un éleveur burkinabè de 62 ans et représentant de la communauté Peulh de Ouangolo, ainsi que par Kone Bamoussa, un Ivoirien de 45 ans et vigile du site. Selon Kone Bamoussa, ces Burkinabè étaient arrivés dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 juillet à bord de six camions, expliquant qu'ils cherchaient un lieu sécurisé pour leur bétail. Ils avaient prévu de repartir à pied avec leurs familles dès le lundi 15 juillet en direction de la forêt classée.

Diallo Moussa, informé de l'incident par Kone Bamoussa, s'est rendu sur les lieux dès le dimanche matin du 14 juillet pour vérifier la situation. Il a également alerté Diallo Moukila, moniteur de protection au HCR Ouangolo. Bien que les documents des propriétaires de bétail aient été validés par Traoré Siaka, directeur départemental des ressources animales et halieutiques, la situation était plus complexe pour les autres individus présents sur le site.

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Des informations supplémentaires ont révélé que, mis à part les propriétaires de bétail, tous les autres individus avaient pénétré clandestinement sur le territoire ivoirien. Face à cette situation délicate, une réunion d'urgence a été organisée pour le mardi 16 juillet 2024, rassemblant le préfet du département de Ouangolo, ainsi que les chefs des unités des forces de défense et de sécurité et des ressources animales et halieutiques.

Finalement, la décision a été prise de refouler les 173 ressortissants burkinabè du territoire ivoirien, mettant ainsi fin à cette situation complexe.

Ce rapatriement met en lumière les défis persistants de la gestion des mouvements transfrontaliers et des populations en quête de sécurité pour leurs moyens de subsistance, dans un contexte où les autorités doivent concilier sécurité et humanité.

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