Invitée à se prononcer sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2025, la dizaine d’auditeurs qui est intervenue était visiblement divisée sur la question. Si certains soutenaient qu’il doit être candidat, d’autres l’ont exhorté à y renoncer.
Les actions de développement et la sécurité saluées
Fait notable cependant, la plupart des 8 auditeurs interrogés, soit 5 sur 8, ont dit reconnaître qu’il a un bilan satisfaisant voire convaincant. « Le Président Ouattara dirige le pays depuis une quinzaine d’années. Tout le monde est unanime que son bilan parle pour lui », admet une certaine Nina. Même son de cloche pour un autre auditeur du nom de Moustapha. « Son bilan macro-économique parle pour lui. Tout bon Ivoirien sait qu’il a bossé », avance-t-il. C’est également l’avis d’un autre auditeur, prénommé Yacouba. « Il a abattu beaucoup de travail pour le développement de ce pays », opine-t-il. Tous faisaient sans doute allusion aux multiples actions de développement posées par Alassane Ouattara depuis son accession au pouvoir en 2011 et qui ont transfiguré la Côte d’Ivoire.
Au titre du bilan du chef de l’Etat, d’autres auditeurs ont mis en avant le fait qu’il ait garanti la sécurité et partant la stabilité sociopolitique depuis son arrivée au pouvoir. « Il incarne la stabilité. On est dans une sous-région où on a beaucoup de défis sécuritaires. Et pour moi, Alassane Ouattara rassure », argue Nina. Laquelle est rejointe par un autre auditeur se prénommant Arsène. « Le président Ouattara rassure. C’est le seul qui est à même de donner aux Ivoiriens cette espérance qu’ils ont depuis qu’il est au pouvoir », estime celui-ci. Un autre, du nom de Bernard, soutient que la situation sécuritaire dans les Etats de la CEDEAO contraint le chef de l’Etat à « continuer de garantir la stabilité dans la sous-région ».
Sa candidature jugée conforme à la constitution
C’est pour toutes ces raisons que plusieurs des intervenants se sont dits favorables à sa candidature à la prochaine élection présidentielle de 2025. « Pour moi, le président Ouattara a toute latitude de se représenter», défend Arsène. « Je n’ai aucun complexe à ce qu’il se représente contrairement à quelqu’un qui a à 60 ans mais ne connaît pas du tout la Côte d’Ivoire », martèle l’auditrice prénommée Nina. Avis également partagé par Bernard : « Je pense que le président actuel a les capacités physiques et intellectuelles pour continuer d’œuvrer à la marche du pays ».
Pour toutes ces personnes que ne semble pas gêner une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara, celui-ci en a le droit au regard de la constitution de 2016, qui a fait basculer le pays dans la 3e République. « Pour moi, le président Ouattara a toute latitude de se représenter. La constitution lui donne le droit de se présenter pour son deuxième mandat de la 3e République », soutient en effet Arsène. « Au regard de la constitution, il en a la possibilité, parce que la 3e République lui donne droit à un deuxième mandat. Si le premier mandat de la 3e République a été acté, pourquoi pas le deuxième ? », affirme pour sa part Bernard. Quant à Yacouba, il ne dit pas autre chose : « La Constitution, dans les conditions actuelles, lui permet de briguer un autre mandat. Personne ne peut le nier ».
Mais tout le monde n’est pas pour cette candidature d’Alassane Ouattara. Certains auditeurs ont dit souhaiter qu’il y renonce. « Il est certes le candidat naturel mais je souhaiterais qu’il passe la main à ses jeunes collaborateurs », soutient Claude. Dont la position est partagée par un autre auditeur du nom d’Alpha. « Le président Ouattara est un homme de parole. Il s’est déjà expliqué sur les conditions dans lesquelles il a dû se porter candidat pour le premier mandat de la troisième République. Je crois que cette situation ne se présente plus aujourd’hui. Pour ma part, je crois qu’au dernier moment, il présentera son dauphin », espère-t-il.
Assane Niada