Abidjan, le samedi 3 juillet 2021 (lavenir.ci)-Rien ne semble arrêter le président ivoirien, Alassane Ouattara dans son engagement de lutter contre la corruption. Ce fléau se présente sous plusieurs formes à savoir les dessous de table, les détournements de ressources publiques, les fraudes auxquelles se rattachent les falsifications de données, de factures, de surfacturations sur les achats de fournitures diverses, l’extorsion liée à l’argent par coercition ou la force (racket). Il y aussi, le droit de cuissage, les passations de marchés et les appels d’offre truqués à travers des « prête-noms »
Après les entreprises publiques qui sont auditées, le chef de l’Etat ivoirien pourrait s’attaquer à la reforme de la justice, des institutions, des administrations, le système éducatif…
Selon des confidents, Alassane Ouattara tient à relever cet autre défi à travers la mise en place de vigoureuses reformes de notre appareil judiciaire afin de permettre à tout citoyen vivant sur le sol ivoirien de jouir d’une justice capable de dissuader les malfrats en puissance et punir les coupables quelles que puissent être leurs catégories socioprofessionnelles.
D’ailleurs, une enquête menée par le secrétariat à la bonne gouvernance et au renforcement de capacité réalisée en 2008 vient conforter le numéro 1 ivoirien dans sa volonté d’assainir l’appareil judiciaire en Côte d’Ivoire. A en croire à ce sondage, 67 % des personnes interrogées estiment que la justice est manipulée par des intérêts économiques, 51% des sondées estiment que le système judiciaire est injuste. Ce qui revient à dire que les ivoiriens n’ont pas confiance en leur justice.
En clair, les populations rêvent d’une véritable réforme de la justice basée sur les valeurs de transparence, célérité, autonomie, crédibilité, accessibilité et l’utilisation de la technologie et du système d’information (Ntic) appropriés. Outre, le niveau juridique, le président Alassane Ouattara va frapper dans les institutions pour permettre une efficience de la moralisation de la vie publique parce que plusieurs institutions n’existent que de nom.
Le rapport de la coordination de la coalition pour le plaidoyer anti-corruption et la transparence en Côte d’Ivoire (Copact-ci) est un peu plus clair sur les intentions de l’homme fort d’Abidjan.
Alassane Ouattara veut réveiller des institutions non fonctionnelles et méconnues du public. ces dysfonctionnements dans certaines de ces entitées rendent difficile une quelconque démarche pour les usagers ou identifier ces structures en cas de manquement de leurs obligations.
Quant aux administrations, le défi à relever va consister à assainir le milieu des services publics. A ce niveau, une accessibilité des documents s’impose depuis le processus d’obtention ou de délivrance grâce à l’utilisation des Ntic. L’éducation morale et culturelle fait partie des priorités du chef de l’Etat. Nos confidents notent que M. Ouattara entend imprimer durant son mandat une marque importante, celle du respect de la chose publique. A cela s’ajoute la culture du civisme et l’éthique de l’intérêt public, l’intégrité et la probité à partir du Primaire du Secondaire et du Supérieur. La liste n’est pas exhaustive pour l’ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi).
Il est important de rappeler que sur instructions du président de la République, 81 sociétés d’Etat à participation publique font l’objet d’audit après la suspension de quatre directeurs suspectés de détournements.
Venance KOKORA