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Côte d’Ivoire / Affaire "Conseillers municipaux absents" : La CEI met fin aux spéculations

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La Commission Électorale Indépendante (CEI) a répondu au maire Assalé Tiémoko concernant les rumeurs sur l'inéligibilité de certains candidats aux élections locales du 2 septembre prochain. Le député-maire de Tiassalé prétendait que certains candidats, conseillers municipaux ou régionaux sortants, étaient disqualifiés en raison de leur absence ou de leur démission des conseils au cours des cinq dernières années.

La CEI a mis un terme à ce débat en expliquant que la responsabilité de traiter ce genre de situation incombe aux responsables des conseils municipaux et régionaux. Ils doivent saisir le ministère de l'Intérieur pour constater l'irrégularité et prendre les mesures appropriées. Tant qu'aucun arrêté n'est pris, la CEI ne peut pas agir.

À l'occasion d'une séance de travail le mardi 20 juin 2023, avec les partis, groupements politiques et futurs candidats sur les dispositions légales des prochaines municipales et régionales, le président de la CEI a indiqué la voie que devrait suivre le Maire Assalé Tiémoko. 

« Tant qu’un arrêté n’est pas pris, cela ne relève pas de notre ressort. Même s’il est établi que ce monsieur ne vient jamais, il faut que cela soit constaté par un arrêté. C’est ça aussi le parallélisme des formes. On dit : il ne vient pas, mais il faut le faire constater. Vous faites vous-mêmes un procès-verbal dans lequel vous indiquez que le concerné ne vient pas et vous saisissez la tutelle. Et la tutelle prend un arrêté pour l’attester. Automatiquement, la commission est à l’aise pour agir. Mais tant que ce n’est pas fait, on ne peut pas le faire », a rappelé Coulibaly Kuibiert.

Le 1er vice-président de la CEI, Sourou Koné, a été on ne peut clair dans sa réponse aux candidats qui soumettent des plaintes ou demandent l'annulation des candidatures de leurs adversaires politiques. Il a souligné que la CEI n'est pas concernée par les listes de présences ou les absences des conseillers. C'est le ministère de l'Intérieur qui doit prendre une décision de suspension et déclarer qu'une personne ne fait plus partie du conseil municipal. Dans ce cas, la personne est inéligible pendant cinq ans.

Le vice-président a également précisé que la CEI n'élimine pas les candidats en se basant sur leur absence aux réunions du conseil. Selon lui, c'est dans les urnes que les candidats doivent être éliminés. La CEI ne prend pas de décisions arbitraires.

Cette clarification met fin à un débat suscité par des candidats en difficulté dans leurs localités respectives, cherchant à éliminer leurs adversaires politiques les plus redoutables de la course électorale.

Sur ses réseaux sociaux, le Maire de Tiassalé avait appelé à l'annulation des candidatures des candidats Alpha Sanogo du Rhdp et du Pdci.

 

Olivier Yeo 

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