Prévue se dérouler dans la grande salle de la Cour d'appel, l'audience a été délocalisée dans la grande salle d'audience du tribunal de première instance avant de se tenir finalement dans la petite salle de la Cour d'appel. Venues assister au procès, plusieurs personnes dont des parents des prévenus, n'ont pu avoir accès à la salle pour insuffisance de place. Le commandant de la sécurité du palais de justice a sommé tous ceux qui n'avaient pas de place de quitter l'enceinte du palais. Du coup, cet officier supérieur de la police a ordonné à ses collaborateurs de demander à ceux qui n'avaient rien à faire au palais de libérer les lieux. Il a posté des agents à l'entrée pour éviter que le public n’accède à la salle d'audience Il a invité les hommes de médias venus pour la couverture médiatique à demander une autorisation du procureur de la République. Ce qui a fait que plusieurs journalistes sont partis. Un impressionnant dispositif sécuritaire était placé à l'entrée de la salle d'audience. Les policiers et les gendarmes veillaient au grain. Ils s'assuraient que ce sont ceux qui sortaient qui en revenaient.
Approché au cours du procès, le secrétaire général adjoint du PPA-CI, chargé des détenus politiques, Patrice Kouté, a estimé que « c’est un procès politique ». Poursuivant, il a ajouté : « Après avoir passé quelque temps à la Préfecture de police, et après avoir été écroués à la MACA, je pense qu’au jour d’aujourd’hui, on devrait les libérer pour que la situation en Côte d’Ivoire soit décrispée. Si on les garde là, la situation sera crispée davantage. Nous préparons aujourd’hui, la fête de la renaissance du PPA-CI le 31 mars et le 1er avril prochains à Yopougon et à Treichville. Nous avons besoin de nos camardes, frères et sœurs au cours de cette fête. Comme je suis positif dans tout ce que je fais, je pense que le verdict sera positif pour le PPA-CI. Le président Gbagbo sera très heureux de retrouver ses enfants, ses camarades, et ses militants ».
S’agissant de la procédure et du procès, il a indiqué : « Depuis qu’ils ont été arrêtés, je suis à leurs côtés. Aujourd’hui, ils passent devant le juge, tout se passe pour l’instant très bien. On attend que tout le monde soit auditionné, puis on verra le verdict ».
A l’issue du procès, 26 sur les 27 prévenus ont été condamnés à 24 mois de prison ferme et 1 acquitté.
Aristide Otré