Abidjan, le mardi 22 juin 2021 (lavenir.ci)-Laurent Gbagbo est rentré dans son pays ce jeudi 17 juin 2021. Après l’euphorie de l’accueil et ses écueils, l’ancien chef de l’Etat continue de défrayer la chronique. Ainsi, après avoir infligé une grosse humiliation à son épouse devant les caméras du monde entier, l’homme décide de se séparer d’elle. Et de la manière la moins élégante…
C’est la scène qui a retenu l’attention de toute l’opinion le jeudi 17 juin 2021. Laurent Gbagbo, à son arrivée à Abidjan a refusé de voir et de saluer celle qui a partagé sa vie et son lit pendant plus de 40 ans. D’un geste qui frise le mépris et le dédain, Gbagbo a littéralement rabroué son épouse ce jour-là à l’aéroport devant les enfants du couple, les camarades de lutte et, surtout sa nouvelle compagne. Cette scène qui a choqué plus d’un a défrayé la chronique les jours d’après. Mais ce n’est pas tout. Le jour de l’anniversaire de cette épouse, Laurent Gbagbo, pour marquer la rupture totale d’avec celle qui a partagé une partie de sa vie est retourné à l’église catholique pour s’éloigner spirituellement de Simone. Et comme si cela ne suffisait pas, l’homme a décidé de crever l’abcès en demandant le divorce. Et, c’est un communiqué signé de l’un de ses avocats qui révèle que l’ancien président ivoirien a saisi un juge aux affaires matrimoniales ce lundi 21 juin 2021 à cet effet. Le texte relève le « refus réitéré depuis des années de Dame Simone Ehivet de consentir à une séparation à l'amiable ». Ce qui était encore considéré par beaucoup d’Ivoiriens comme une rumeur, est désormais sur la place publique ! Ce lundi, c’est cette information qui concerne la vie privée de deux personnalités qui ont occupé les fonctions les plus prestigieuses dans un pays qui faisait le buzz sur les réseaux sociaux comme un fait divers. Manifestement, ce divorce sur la place publique aura de lourdes répercussions dans la famille de l’ancien président et aussi et surtout dans son parti politique. Et sur ce point les choses n’ont pas tardé à se manifester.
Un divorce urbi et orbi….
Au lendemain même de l’incident de l’aéroport où Simone Gbagbo a été "humiliée" à l’accueil de son époux, la vice-présidente du Fpi n’a pas manqué de défenseurs. En démissionnant de son poste de secrétaire général adjoint, chargé des questions juridiques à l’Union des nouvelles générations (Ung) de Stéphane Kipré, Louazagnon Arsène Touho, expliquait son acte comme une dénonciation de "l’humiliation" infligée à Mme Gbagbo à l’accueil de son époux, le 17 juin. « D’un point de vue affectif, tu (Simone Gbagbo) mérites toutes ces félicitations parce qu’en descendant dans la foule pour frayer un chemin à Laurent Gbagbo, tu n’as pas seulement servi ton mentor politique, tu as aussi, et surtout honoré ton beau-père. Exactement comme devrait se comporter tout beau fils vis-à-vis de son beau-père. D’un point de vue politique, je te félicite parce que le geste que tu as posé s’inscrit dans la droite ligne et l’aboutissement de ton combat en faveur de la libération du Président Laurent Gbagbo depuis le 11 avril 2011. Il laissera gravée dans les mémoires l’image d’un homme politique constant et fidèle dans ses engagements », écrivait Arsène Touho.
Vie privée sur la place publique !
Avant-même la date du retour du Woody, l’avocat de Simone, informé de ce que M. Gbagbo ne souhaitait pas que sa femme Simone soit à son accueil, ne s’est-il pas révolté sur sa page Facebook ? « Je suis choqué par cette information et espère que Mme Simone Gbagbo sera bien présente à l’aéroport », avait crié sa colère l’avocat. « Maintenant que l’intention de divorce est publique, vous imaginez le nombre de militants que cela pourrait froisser. Je crois que Laurent Gbagbo aura des conséquences de ce divorce sur son aura », redoute un cadre du parti. Mais le politologue Julien Kouao Geoffroy regrette que cette affaire défraie autant la chronique. Il invoque son caractère ‘’vie privée’’. « Cette affaire relève de la vie privée du couple Gbagbo. De ce qui précède, juriste es qualité, je ne saurai la commenter sans enfreindre le droit positif ivoirien », se montre prudent l’écrivain politologue.
Ténin Bè Ousmane
