Au moment où il est de plus en plus question des préparatifs du retour au pays de Laurent Gbagbo, son épouse, Simone, n’en semble pas émue outre mesure. A preuve, à l’occasion de la dédicace de sa dernière œuvre, le samedi 12 juin 2021, elle n’a pas dit un mot sur la date du 17 juin qui fait tant jaser depuis quelque temps.
Pourtant, elle a bien pris la parole au cours de cette cérémonie qui s’est déroulée à l’hôtel Palm Club à Cocody. Elle a même parlé de son époux. Mais, aucune allusion à tout ce qui se rapporte au 17 juin.
Elle a d’abord indiqué qu’elle avait compris, à sa sortie de prison le 8 août 2018, que les populations attendaient, au-delà de sa libération, celle de Gbagbo. Puis, d’ajouter : « Il est important pour moi de saluer l’attachement du peuple au président Laurent Gbagbo ». Par la suite, elle est revenue sur son appel à aller à la réconciliation, dont il est essentiellement question dans son livre, intitulé « Ma sortie de prison/Prémices d’une Côte d’Ivoire réconciliée ». « Mon souhait le plus ardent, c’est d’arriver à cette réconciliation. Selon moi, c’est le gage de la relève de notre nation », a-t-elle exhorté. Et l’ex-Première dame de renchérir : « C’est lorsque nous aurons réussi la réconciliation et le pardon que nous pourrons redresser notre pays ».
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De l’ouvrage qu’elle vient de mettre sur le marché, elle a dit qu’il se veut avant tout « le témoignage de (sa) reconnaissance à Dieu ». Commis à le présenter au public qui a effectué nombreux, le déplacement, l’universitaire Ouattara Dominique, a soutenu que cette œuvre « témoigne de la volonté de partager des moments de souffrances endurées ». Puis, il a relevé qu’il y est question de réconciliation.
Et, cet enseignant à l’université Félix Houphouët-Boigny de dresser le portrait du citoyen ivoirien qui devrait être l’apôtre de la réconciliation en Côte d’Ivoire, c’est-à-dire en prendre le leadership. La personne la mieux indiquée, a-t-il dépeint, doit être quelqu’un qui « a souffert dans sa chair et dans son esprit, a pansé ses blessures, connaît les rouages politiques et dont l’aura transcende les partis politiques ». Il en a déduit que « Mme Gbagbo assume ce leadership ». Avis partagé par Joceline Blé, présidente de « 2 millions de filles pour Gbagbo », section Yopougon. « Dans ce livre, la Première dame, Simone Gbagbo, donne des recettes pour une réconciliation vraie », a-t-elle déclaré.
Assane NIADA