Voici graduellement les sanctions auxquelles le Mali devrait faire face. Il s’agit d’abord du gel des avoirs et interdiction de voyage pour toute la junte militaire, l’ensemble des membres du gouvernement et leurs familles (enfants et conjoints), gel des avoirs du Mali à la BCEAO et bien entendu l’embargo financier, révèle l’activiste. A cela, s’ajoute, la fermeture des frontières y compris pour les produits de première nécessité (denrées alimentaires, carburant, électricité, etc.).
Poursuivant, il estime que "Ces sanctions ne devraient pas rester en place plus de quelques semaines" avant que la Communauté ne passe à l’ultime solution, pour éviter que ces mesures dont on sait qu’elles vont être sérieusement ressenties par la population ne fasse encore plus souffrir le peuple. Et cette solution extrême c’est "une intervention militaire pour chasser la junte malienne du pouvoir et restaurer la démocratie dans ce pays frère".
Selon sa source, « les Chefs d’États de la CEDEAO ont déjà obtenu de la communauté internationale qu’elle appuie les mesures qui seraient prises contre le Mali. Outre la suspension de toute coopération avec le Mali, les Etats-Unis ont déjà donné l’assurance que Washington va couper ce pays du système des transferts inter-banques, Swift, alors que l’Union Européenne a promis de suspendre le "code IBAN" du Mali. Ces deux mesures isoleraient les banques maliennes, qui seraient incapables du moindre transfert de fonds vers l’étranger, rendant impossible toute transaction commerciale entre le Mali et l’extérieur.
Par ailleurs, dans le cas de l’application de ces mesures d’une extrême gravité, le FMI et la Banque Mondiale devraient suspendre tous les décaissements au profit du Mali. "Si la CEDEAO est obligée de prendre ces mesures, prévient mon informateur, ce serait l’effondrement de l’État malien". C’est donc la négociation de la dernière chance pour le Mali, que les Chefs d’États de la CEDEAO mèneront cette semaine à Bamako », conclut-il.
Joël DALLY