Dans cette perspective, il crée en juillet 2011, la Commission Dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) pour déterminer les causes de la crise et identifier les victimes à indemniser. L’indemnisation des victimes est confiée à la Commission nationale pour la réconciliation nationale et d’indemnisation des victimes (CONARIV), créée le 24 mars 2015…Un ministère en charge de l’indemnisation des victimes prend la relève. En février 2015, le gouvernement adopte un Programme national de cohésion sociale, dédié à la promotion de l’Unité nationale, la paix et la réconciliation nationale.
Une grande armée pour une grande défense
Sur le plan sécuritaire, de grands pas ont été posés. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’une armée qui fait la fierté du pays. Le 7 août dernier, à l’occasion de la célébration des 62 ans de l’indépendance nationale, le défilé des différents commandements de l’armée ivoirienne, ont fait sensation. Les Ivoiriens ont pu constater les capacités opérationnelles de la grande muette par son équipement. C’est cette armée qui fait front pour contenir les assauts terroristes et préserver notre pays de ce fléau. Dans ce combat, le pays s’est même doté d’une infrastructure de formation.
L’Académie de lutte contre le terrorisme. Mais pour en arriver à ce stade, Alassane Ouattara a dû faire du chemin ! Au lendemain de la crise postélectorale, l’ancien Directeur général adjoint du FMI a tout de suite mis en route, un processus de Réforme du secteur de la sécurité (RSS). Ce processus est conduit par le Conseil national de sécurité (CNS), présidé par Alassane Ouattara lui-même. C’est ainsi plusieurs lois de programmation militaires qui ont été adoptées, quand, parallèlement, il faisait face à la gestion des ex-combattants. Le chef de l’État a repris en main, un processus de Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR), lancé depuis 2002 et qui avançait avec bien de balbutiements. Le Président Ouattara le fait conduire à travers une seule structure : l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (ADDR).
Confié à l’actuel directeur de cabinet du président de la République, Fidèle Sarassoro, le programme s’achève en juin 2015, avec la prise en charge de 69 505 ex-combattants, dont 8 400 ex-rebelles intégrés dans les forces armées nationales. Et pour que la Côte d’Ivoire ne retombe plus jamais dans ces travers, le chef de l’État lance, au lendemain même de sa prise du pouvoir, une Commission nationale d’enquête (CNE), puis une Cellule spéciale d’enquête et d’instruction (CSEI), chargées d’instruire les crimes les plus graves. En attendant que l’appareil judiciaire, en lambeau, ne soit reconstitué et redéployé sur toute l’étendue du territoire. Autant de mesures fortes et suivies avec minutie, qui ont abouti à cette Côte d’Ivoire.