« En effet, face à l’afflux de migrants africains vers les côtes méditerranéennes, avec pour point de transit, les pays du Maghreb dont le Maroc, les États d’accueil de ces candidats à l’immigration clandestine, en collaboration avec les services compétents des Ambassades ivoiriennes, ont procédé à un profilage. Il en ressort que la plupart de ces immigrants clandestins, ce sont des ressortissants étrangers se prévalant de la citoyenneté ivoirienne » peut-on lire dans le communiqué.
« A titre d’exemple, sur 14 800 migrants débarqués à Lampedusa, se présentant comme des citoyens ivoiriens, seuls quelques dizaines ont été identifiées comme ressortissants de la Côte d’Ivoire. Par ailleurs, face à la découverte de réseaux parfaitement organisés, disposant de spécimens de faux passeports et des cachets contrefaits, le gouvernement ivoirien se devait de prendre des mesures, certes douloureuses pour certains de nos compatriotes, mais présentant l’avantage d’assécher les sources d’approvisionnement des réseaux de faussaires, en renforçant ipso-facto, la crédibilité du passeport ivoirien et la sécurité nationale » précise la note d’information.
Pour le gouvernement ivoirien, « il ne s’agit pas d’une réinstauration définitive de l’obligation de visa d’entrée au Maroc, mais d’une suspension temporaire du bénéfice de l’exemption de visa pour deux années au maximum, assortie d’une évaluation des effets de la mesure, au bout de la première année ».
Selon la note, « cette décision ne s’applique ni aux citoyens marocains désireux de se rendre en Côte d’Ivoire, ni aux Ivoiriens détenteurs de passeports diplomatiques ou de service, ni aux titulaires de cartes de séjour marocain, ni aux bénéficiaires de visas Schengen, des Emirats Arabes Unis, des Etats-Unis d’Amérique ou du Canada ».
Joël DALLY