Politique

Adhésion tous azimuts au RHDP: Comment le parti de Ouattara séduit les opposants

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Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ratisse large. Et ils sont bien nombreux, les cadres des autres formation politique qui tombe sous le charme du parti créé, il y a quatre ans par Alassane Ouattara.

 

On continent de se bousculer au portillon du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et à y déposer ses valises ! Frank Anderson Kouassi est le dernier cadre en date à y être accueilli. Anciennement secrétaire général en charge de la Communication du Parti des peuples africains (PPA-CI), cet ancien communicant de Laurent Gbagbo justifie, avec force argument, son choix : « En face, je vois de l’action, je sens du mouvement. En dépit de quelques imperfections liées à toute œuvre humaine, je vois une Côte d’Ivoire qui avance résolument sur le chemin du progrès, sous la houlette du premier d’entre nous, le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara. Mon adhésion à sa formation politique sonne donc pour moi à la fois comme un témoignage à son leadership et comme un appel du devoir, le devoir de contribuer, chacun à sa modeste place, à l’édification d’une nation ivoirienne prospère et généreuse ». Tombé sous le charme de la gouvernance Ouattara, M. Kouassi n’a pas manqué de relever les contradiction internes au sein de son ancien parti, le nouveau parti créé par son ancien mentor le 9 août 2021. « Je veux simplement me débarrasser de la brumeuse impression de tourner en rond, dans les dédales d’intrigues et d’incompréhensibles guerres de positionnement, alors même que pour l’opposition en général et pour le PPA-CI en particulier, l’horizon reste encore broussailleux ».

Franck Anderson Kouassi n’est pas le seul à avoir été séduit par la gouvernance d’Alassane Ouattara. On peut citer entre autres le Pr Urbain Amoa. Ce dernier, connu pour ses prises de positions contre le parti présidentiel, avant 2020, n’a pas hésité à le rejoindre publiquement, début 2022 ! C’est précisément le samedi 21 mai 2022 que l’homme de lettres et de culture, candidat déclaré de la présidentielle de 2020, annonce avoir pris sa décision « après une analyse objective de la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire ». « Je suis fondamentalement un homme de culture, observateur attentif du contexte sociopolitique. Je me veux fondamentalement homme de science et de culture. Mais l’histoire des peuples indique que lorsqu’on avance dans la cité, le philosophe s’il se contente de philosopher reste dans la théorie de l’art pour l’art », avait-il justifié.

Dans la même période, l’écrivain Tiburce Koffi, devait s’afficher clairement pour le RHDP.  Non sans expliquer pourquoi il a décidé de tourner le dos à Laurent Gbagbo. « Pourquoi je me suis séparé de monsieur Gbagbo et d’une manière générale de tous mes camarades de la gauche ? Je fais partie d’une génération qui a combattu farouchement Houphouët-Boigny. J’ai fait la prison pour ce combat. Nous avons nourri des idées. On s’est dit que les gens du PDCI ne valent rien et quand on va arriver au pouvoir voilà ce qu’on va apporter. On est arrivé au pouvoir, nous avons gâché ce pays. Je n’étais pas content d’eux. Nous étions censés être des hommes de gauche. On avait dit qu’on renoncerait à la richesse, qu’on allait être des gens simples, qu’on allait vivre comme le peuple, dans le peuple, parmi le peuple. En moins de deux ans, les châteaux poussaient, des détournements de fonds. Donc je n’étais pas content d’eux. Il y a eu un moment où j’ai écrit au président de la République, Monsieur Laurent Gbagbo : « je ne me sens pas bien dans cette politique, je ne me retrouve pas ». Et je suis parti », expliquait M. Koffi, ajoutant qu’il est un « homme libre ».

« J’ai quitté monsieur Gbagbo parce que je ne me sentais pas dans les politiques. Pour moi on avait trahi le peuple ivoirien. Même si on ne pouvait pas lui apporter le progrès, on pouvait lui apporter un peu de paix.  À peine on arrive nous sommes dans la guerre, dans les crises, nous sommes dans le clabaudage, on était dans le bruit, l’amusaille, les jouissances paresseuses; on nous donne un pays à diriger, on s’amuse ; un petit coup d’Etat fomenté par moins d’individus de personnes, ça a divisé le pays. Non, on n’est pas fait pour diriger le pays. Houphouët a dirigé pendant 33 ans, personne n’a pu le diviser. Ouattara sera là pendant plus de 30 ans, personne ne réussira à diviser la Côte d’Ivoire. Parce qu’il sait veiller sur un pays. On ne peut diriger un pays que dans la discipline. Ce n’est pas pour rien que les pères fondateurs de ce pays ont eu comme devise Union, discipline, travail. Regardez comme depuis que le président Houphouët est mort les gens qui ont suivi ont laissé le pays dans le désordre.  Sauf celui qui vient d’arriver. Je suis désolé, ce n’est pas la politique que je fais. Mais je dis que celui qui vient d’arriver qui est M. Ouattara a su montrer aux Ivoiriens, le chemin de la discipline, du travail, de l’effort. C’est ça un pays. »

Ces qualités du Président Ouattara, décrites par Tiburce Koffi, reprise par Franck Anderson Kouassi continue d’entrainer la saignée au sein de l’opposition ivoirienne.

Ténin Bè Ousmane

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