Un vent de décrispation souffle dans l’arène politique en Côte d’Ivoire depuis quelques temps. Certes, cette ambiance bon enfant reste à l’actif de l’ensemble de la classe politique, mais le rôle du Président Alassane Ouattara qui incarne l’exécutif, reste capital.
Depuis la crise postélectorale liée aux dernières élections de 2020, l’arène politique est de plus en plus décrispée en Côte d’Ivoire. Cette atmosphère politique détendue est en partie, à mettre à l’actif du Président de la République Alassane Ouattara qui ne lésine pas sur les moyens pour rassembler la nation autour de l’idéal de la paix. Pour lui, en effet, aucun sacrifice n’est de trop pour pacifier la scène politique dans le pays. Convaincu de ce qu’aucun développement économique n’est possible sans la paix, Alassane Ouattara ne cesse de tendre la main à ses adversaires politiques, en posant des actes concrets allant dans le sens de la réconciliation nationale. Ainsi, les actions posées par le Président de la République en faveur de la paix et de la réconciliation sont multiples. Parmi celles-ci, la dernière en date, est la délivrance fin mai 2022, du passeport ordinaire de Charles Blé Goudé, qui a été un acteur majeur des violences postélectorales de 2010-2011. Le concerné qui était en attente de ce précieux document depuis son acquittement définitif par la Cour pénale internationale (CPI), a dit sa gratitude au chef de l’État et a même reconnu qu’Alassane Ouattara est dans de bonnes dispositions pour la réconciliation. « Quand on veut te mettre en prison, on ne t’envoie pas son chef de cabinet pour te rencontrer », a estimé « Le Général de la Rue », dans un entretien accordé à un confrère. Pour lui, si le Président de la République avait l’intention de le faire arrêter pour le mettre en prison à son retour en Côte d’Ivoire, il ne lui enverrait pas son chef de cabinet, Claude Sahi, pour discuter des conditions de son retour. Auparavant, le 27 juillet 2021, Alassane Ouattara a reçu au palais présidentiel d’Abidjan, son adversaire et prédécesseur Laurent Gbagbo avec qui, il a échangé sur la réconciliation nationale. Les deux hommes ont décidé à cette occasion de mettre la réconciliation des Ivoiriens au-dessus de leur égo. Cet acte historique, à mettre également à l’actif du Président de la République, a été unanimement salué aussi bien par l’ensemble de la classe politique que par les Ivoiriens dans leur diversité. Par ailleurs, l’on se souvient que le 11 novembre 2020, Alassane Ouattara avait accepté d’avoir un tête-à-tête avec « son aîné » Henri Konan Bédié, bien que celui-ci ait été l’un des initiateurs du Conseil national de transition (CNT), un organe illégal dit de transition, qui avait été créé par l’opposition. En outre, dans sa recherche de la paix et de la réconciliation, Alassane Ouattara et son gouvernement ont continué et achevé le dialogue entre le pouvoir et l’opposition en mars 2022. Ces négociations entre l’exécutif et l’opposition ont été sanctionnées par plusieurs points d’accords sur divers sujets qui concernent la vie de la nation. Au regard de toutes ces actions, l’on peut affirmer, sans risque de se tromper que le Président Alassane Ouattara est résolument engagé à discuter avec les adversaires politiques, en vue de décrisper l’environnement politique et contribuer à la réconciliation dans le pays. D’ailleurs, des sources dignes de foi, indiquent qu’une rencontre est prévue dans les jours et semaines à venir entre Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Toute chose qui permettra, à n’en point douter, de renforcer davantage, la dialogue politique et rassembler la nation.
Lahassana Barro
