Coulibaly Salif Djomon préside depuis plus d’un an, le Réseau des organisations de jeunesse et de jeunes leaders de Côte d’Ivoire (ROJLCI). Dans cette interview accordée à L’Avenir, il se félicite de la décrispation de l’arène politique, depuis les violences électorales de 2020.
En 2020, lors de l’élection présidentielle, vous avez produit des déclarations pour saluer la volonté du président de la République de passer la main à une nouvelle génération. Avez-vous le sentiment que votre appel est entendu aujourd’hui ?
Oui, nous pensons que le président de la République travaille dans ce sens. Il n’y a qu’à regarder la place qu’il accorde à la jeunesse dans son gouvernement. Et aujourd’hui, ce gouvernement, dominé de jeunes, fait du bon travail. C’est à nous, jeunes, qu’il appartient de saisir les opportunités. Le chef de l’État veut passer la main. Il l’a maintes fois dit. Mais, il faut que la jeunesse se mette dans cette disposition. Nous sommes confiants et nous faisons confiance au président de la République. Pour passer la main, il faut d’abord laisser un environnement de paix et c’est ce qui est en train d’être fait. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est en paix.
Pourtant, ce n’est pas l’avis de tout le monde
Ceux qui disent cela, ont certainement leur raison. Mais il faut savoir que la classe politique vient de sortir d’un dialogue politique dont les conclusions ont été saluées par toutes les parties. Je veux parler de la cinquième phase du dialogue politique qui a eu lieu du 16 décembre 2021 à début mars 2022. Je crois qu’il faut plutôt remercier le président de la République pour toutes ses initiatives en faveur de la paix en Côte d’Ivoire. Je salue également toute la classe politique pour son ouverture. Nous pensons que l’heure de l’unité nationale a véritablement sonné.
D’aucuns estiment que le gouvernement ne joue pas franc jeu. Qu’il n’a pas donner de suite à cette dernière phase du dialogue politique…
Nous n’allons pas porter de jugement de valeur sur les avis ou l’impatience des uns et des autres. Nous notons, avec satisfaction, que le dialogue n’est pas rompu entre les acteurs politiques. Les acteurs politiques continuent de se parler au plus haut niveau et c’est déjà un très bon signe. Nous souhaitons qu’ils continuent de se parler pour garantir la paix à notre pays, la Côte d’Ivoire. La jeunesse a besoin de paix. Il faut rendre hommage au Président Ouattara pour toutes ses initiatives, notamment la création d’un ministère de la Réconciliation nationale. Et le ministre Kouadio Konan Bertin, nommé à ce poste, fait un travail remarquable. Nous voyons les rapprochements qu’il a pu faire entre le pouvoir et l’opposition. Mais tout ne peut pas venir comme un bâton magique. Il y a eu beaucoup de choses en Côte d’Ivoire. Il faut que les gens acceptent de se parler, de sorte qu’on aille doucement, mais sûrement.
Quel rôle comptez-vous jouer dans ce processus ?
Notre faitière rassemble aujourd’hui, une centaine d’organisations de jeunesse. Nous nous sommes mis ensemble pour faciliter une synergie d’actions entre les différentes organisations de jeunesse de la Côte d’Ivoire en vue d’accompagner le gouvernement dans ses efforts et saisir en même temps, les opportunités qui nous sont offertes. Nous mettons l’accent sur le civisme au sein de la jeunesse et la sensibilisation contre toutes les formes de violence. Comme je vous l’ai dit, l’heure de l’unité nationale a sonné, et nous, en tant que jeunes, voulons contribuer à la réalisation de ce vœu du chef de l’État.
Ténin Bè Ousmane