Ce jour 11 avril 2022, cela fait 11 ans que Laurent Gbagbo a été chassé du pouvoir, à l’issue d’une guerre postélectorale, consécutive à son entêtement à se maintenir au pouvoir, après avoir perdu dans les urnes l’élection présidentielle de 2010. 11 ans après, son adversaire d’alors, Alassane Ouattara, a fait faire un bond prodi- gieux à la Côte d’Ivoire.
Quand Alassane Ouattara prenait les rênes du pays après l’arrestation de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011, le pays était à genou : l’économie s’était affaissée, déstructurée qu’elle était par les violences post-électorales. Bien des ressorts de la République étaient cassés : le système sécuritaire était déglingué ; des bâtiments administratifs dévastés. C’est de ce pays à la dérive qu’hérite l’ancien Directeur Général du Fonds Monétaire International (FMI). Très vite, Ouattara retrousse les manches et s’attèle à le remettre sur les rails. 11 ans après, l’ancien Gouverneur de la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a fait faire à la Côte d’Ivoire un progrès fulgurant, qui a fait dire aux partenaires au développement que ce pays connaît, sous sa gouvernance, un « deuxième miracle ivoirien ». Que d’actions de développement ont été, en effet, posées durant ces 11 années ! Un saut qualitatif que reconnaît l’ex-couple présidentiel. Du bout des lèvres. En effet, l’ex-Première Dame, Simone Gbagbo, a admis avoir été dépaysée, à sa sortie de prison en août 2018, par les nombreuses nouvelles routes qui jalonnent la commune de Codocy. Comme elle, son époux Gbagbo a reconnu que le visage d’Abidjan a positivement changé. En séjour à l’Ouest le week-end du 9 avril dernier, il a confessé, à mots couverts, que Ouattara a ajouté de la pierre à la pierre depuis son accession au pouvoir. Comment nier l’évidence ?
Des ponts, des routes et des universités
En effet, depuis qu’il a pris les rênes du pays, Ouattara a réhabilité et construit des routes et des ponts, qu’il serait fastidieux d’énumérer ici. Qu’il nous suffise de citer seulement le 3e pont d’Abidjan, les 4e et 5e ponts qui sortent chaque jour de terre ; les ponts qui relient Abidjan à Jacqueville, Abidjan à Bettié. Mais aussi les échangeurs de la Riviera 2, du carrefour Solibra, du carrefour de l’Indenié en cours d’achèvement. A ces quelques exemples on peut ajouter ces kilomètres de bitume qui ont sorti bien des voies d’Abidjan et de l’intérieur du pays de l’abandon dans lequel elles étaient. Entre autres : le bitumage de l’axe Adzopé-Yakassé, Boundali-Tengrela Tiébissou-Didievi, Dimbokro-Bocanda. Sans compter les travaux de réfection de la côtière. Toutes ces routes ont eu pour effet de donner fière allure aux rues de la capitale économique autant qu’à celles de plusieurs localités de l’intérieur du pays. Outre les routes, Ouattara a grandement amélioré les acquis en termes d’édifices éducatifs : l’université de Cocody a retrouvé de la couleur après avoir été réhabilitée ; les universités de Man, San Pedro et Bondoukou et l’université virtuelle des 2 Plateaux ont surgi du sol. C’est aussi sous Ouattara qu’ont été bâtis le centre multisectoriel de formation professionnelle Mohamed 6 de Yopougon, le lycée d’excellence de Grand-Bassam, le groupe scolaire d’excellence d’Abobo, pour ne citer que ceux-là. Tous ces édifices ont insufflé au système éducatif un nouveau souffle.
Edifices sanitaires et rayonnement diplomatique
Le successeur de Gbagbo a également donné un coup de jouvence aux infrastructures sanitaires : plusieurs centres de santé ont été réhabilités avec un renforcement notable du plateau technique. C’est le cas notamment de l’hôpital général de Yopougon Attié. Plusieurs autres édifices sanitaires ont vu le jour, au nombre desquels l’hôpital mère-enfant de Bingerville, le Centre Hospitalier Régional d’Adzopé, l’hôpital général d’Aboisso, l’hôpital général de Méagui. Toutes ces infrastructures sanitaires contribuent à améliorer significativement les conditions de vie des populations. Mais les acquis de Ouattara durant ces 11 ans vont bien au-delà du béton. Ce sont aussi ces succès sur le plan économiques et diplomatiques. L’ancien gouverneur de la BCEAO a, en effet, dopé l’économie avec notamment une croissance constante du budget national, aujourd’hui de 10 000 milliards de Fcfa. Il a permis à plus de 2 millions de sansemploi de trouver du travail. Grâce aux réformes engagées sous sa gouvernance, la Côte d’Ivoire a amélioré son classement concernant l’indice de perception de la corruption, élaboré par l’Ong Transparency International. Autant de bons points qui ont valu au pays d’avoir de la cote auprès des organisations financières et partenaires au développement. Ces bons points accumulés sur le plan infrastructurel et économique se sont accompagnés d’un repositionnement diplomatique. Infréquentable sous Gbagbo, la Côte d’Ivoire rayonne depuis 11 ans. Plusieurs institutions internationales sont de retour ou se sont installées sur le sol ivoirien : entre autres la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO). On le voit donc, la Côte d’Ivoire s’est remise sur les rails et collectionne succès sur succès sur tous les plans depuis l’accession d’Alassane Ouattara au pouvoir, il y a 11 ans.
Assane Niada