Le ministre d’État, ministre de la défense, Téné Birahima Ouattara, a défendu le lundi 21 février 2022 devant le Sénat, le projet de loi portant ratification de l’ordonnance de création de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT).
La commission Sécurité et Défense du Sénat a adopté le lundi 21 février 2022 à l’unanimité de ses membres présents, le projet de loi portant ratification de l’ordonnance de création de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme. À cette occasion, le ministre d’État, ministre de la défense, Téné Birahima Ouattara, a passé en revue devant les sénateurs, la stratégie du gouvernement pour lutter contre le terrorisme. « La lutte contre le terrorisme n’est pas seulement une lutte militaire. Les moyens à disposition, ce n’est pas seulement dans le domaine militaire, il y a tout un pan de création d’environnement propice à la jeunesse dans les endroits qui sont impactés par ce fléau. Heureusement, le Président a eu conscience du fait qu’il fallait faire en sorte que les populations, surtout la jeunesse, ne basculent pas dans ce fléau. Et pour ce faire, il y a tout un plan d’investissement d’infrastructures mises en place », a expliqué Téné Birahima Ouattara. À cet effet, il a rappelé le lancement en janvier dernier, du Programme social du gouvernement (PS-GOUV2) à Tougbô dans l’extrême Nord du pays, une localité qui a été la cible des terroristes. « C’est pour créer des conditions pour que cette jeunesse puisse se prendre en charge. Une fois que cette jeunesse arrive à se prendre en charge, elle fermera les yeux sur des appels qui lui seront faits pour tomber dans le fléau du terrorisme. Au-delà de cela, j’ai parlé de la création d’infrastructures, nous nous attelons à travers les ministères concernés », a ajouté M. Ouattara. Égrenant les autres stratégies du gouvernement pour contrer le terrorisme dans le pays, le ministre de la Défense a également relevé la nécessité d’une bonne relation entre les populations et l’armée. « Parlant de la relation entre les armées et les populations, elle est très importante, parce qu’en réalité, le renseignement est très important dans la lutte contre le terrorisme. Et les personnes qui sont à mesure de donner les informations, ce sont les populations », a-t-il estimé, insistant sur l’intérêt d’une bonne complicité entre les forces de défense et la population. Auparavant, Téné Birahima a soutenu que le « salut » de la Côte d’Ivoire se trouve dans la coopération militaire pour lutter contre le terrorisme. « Nous pensons, nous en tant qu’Ivoiriens, je pense que c’est le cas aussi pour beaucoup de pays de la sous-région, que notre salut se trouve dans la coopération militaire avec des pays qui ont une expérience prouvée en matière de lutte de diverses natures », a fait savoir le ministre de la défense. En outre, il a assuré qu’à ce jour, la première phase de construction de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme a été finalisée. « Le coût global de l’investissement est de 65 millions d’euros, à peu près 43 milliards de FCFA. Il reste la deuxième tranche qui représenterait un budget de réalisation d’environ 28 milliards 300 », a indiqué Téné Birahima Ouattara. L’idée de la construction de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme, rappelle-t-on, a été mûrie à Abidjan par les Présidents français Emmanuel Macron et ivoirien Alassane Ouattara en 2017, lors du sommet Union Africaine-Union Européenne.
Lahassana Barro
