Alassane Ouattara a fait de la nutrition, une priorité tant au niveau national que continental. Après la mise en place, en Côte d’Ivoire, du Conseil national pour la nutrition, l’alimentation et le développement de la petite enfance (CONNAPE) et la création du premier Centre d’excellence régional contre la Faim et la malnutrition (CERFAM) en Afrique de l’Ouest et du Centre, le président ivoirien a fait inscrire cette notion comme thème de l’année 2022, à la 35e Session ordinaire, les 5 et 6 février 2022, à Addis-Abeba. La malnutrition est un fléau qui menace encore et toujours notre continent. Plus de 230 millions de personnes ont souffert de la faim ou de la sous-alimentation en Afrique en 2020. Un Africain sur cinq est malnutri. Dans le même temps, le surpoids, l’obésité et les maladies chroniques non transmissibles liés à la qualité des régimes alimentaires augmentent rapidement.
Sur la base de ce constat, il est peu probable que la plupart des États africains atteignent les objectifs nutritionnels fixés dans la déclaration de Malabo d'ici 2025. Les impacts de la malnutrition sur la santé sont considérables. Par ses effets négatifs sur le développement du capital humain, la malnutrition contribue aussi et directement, à accentuer les retards dans notre lutte pour le développement économique et social. Selon l’étude COHA (cost of hunger in Africa), la sous-nutrition infantile pourrait faire perdre à nos pays de 1,9% à 16,5% de leur Produit Intérieur Brut (PIB). L’année 2022 dédiée à la nutrition, permettra d’engager les États africains à renforcer, créer et/ou maintenir, un environnement institutionnel, politique et financier durable et propice à la nutrition et à la sécurité alimentaire, et à mieux coordonner les efforts nationaux, régionaux et continentaux.
Ténin Bè Ousmane