Près de 6 mille réfugiés burkinabè qui ont fui les affres du terrorisme dans leur pays, ont été dénombrés à Tougbô, une localité martyre, située dans la région du Bounkani qui, elle aussi, a subi plusieurs attaques terroristes.
À ce jour, 5998 réfugiés burkinabè qui ont fui les atrocités du terrorisme dans leur pays, ont été dénombrés dans la sous-préfecture de Tougbô, une localité frontalière du Nord ivoirien qui, elle-même, a été la cible d’attaques terroristes l’an dernier ! L’information a été donnée le samedi 22 janvier 2022 à Tougbô par Ouattara Oumar, le député de Téhini qui a, par ailleurs, plaidé au nom des populations pour que l’exécutif mène une « négociation diligente » avec les autorités burkinabè pour un retour au pays de leurs ressortissants. Le parlementaire s’exprimait au nom des populations de la région du Bounkani, à l’occasion de la cérémonie de lancement officiel de la deuxième phase du Programme social du gouvernement (PS-Gouv2) par le Premier ministre Patrick Achi à Tougbô. Cette présence massive de réfugiés burkinabè peut susciter naturellement, beaucoup de problèmes chez les populations autochtones de Tougbô, elles-mêmes, en proie au terrorisme et au déficit de certaines infrastructures de base. En effet, bien que ces réfugiés aient été accueillis par les populations de Tougbô, leur afflux dans cette localité crée notamment à leurs hôtes ivoiriens, des problèmes liés à leur hébergement et même à leur prise en charge alimentaire. En plus, cette présence des réfugiés peut susciter même des craintes en matière de sécurité dans cette localité qui a déjà été la cible des terroristes. Au regard de ces difficultés qui découlent de la présence de ces réfugiés burkinabè, les populations de Tougbô qui ont été honorées par la présence du Premier ministre Patrick Achi et d’une dizaine de ministres dans leur localité, ont fait un plaidoyer au gouvernement pour le retour de ces réfugiés dans leurs zones d’origine. Par la voix du député de Téhini, Ouattara Oumar qui était leur porte-parole, les populations de Tougbô ont demandé au gouvernement de mener des « négociations diligentes » pour le retour de ces exilés dans leur pays. « On dénombre à ce jour dans la sous-préfecture de Tougbô, 5998 réfugiés venus majoritairement du Burkina Faso », a-t-il fait savoir, avant de plaider pour que le gouvernement entreprenne des « négociations diligentes avec les autorités burkinabè pour le retour des réfugiés dans leurs localités d’origine afin d’éviter éventuels conflits dans le département ». En outre, égrenant devant le Premier ministre, les doléances des populations, M. Ouattara a demandé aux autorités ivoiriennes d’œuvrer à la délimitation de la frontière ivoirienne avec le voisin burkinabè. Le 07 juin 2021, rappelle-t-on, un soldat ivoirien a été tué dans une attaque terroriste dans le village de Tougbô.
Lahassana Barro