La cinquième phase du dialogue politique a repris le jeudi 20 janvier 2022 à la Primature, sous la présidence du ministre de l’Intérieur et de la sécurité, le général Vagondo Diomandé, après plusieurs semaines de suspension.
Comme annoncé, le dialogue entre le pouvoir et l’opposition a bel et bien repris le jeudi 20 janvier 2022, après plus d’un mois de suspension des travaux. L’ouverture des travaux de cette première séance de la reprise, présidée par le ministre de l’intérieur et de la sécurité, le général Vagondo Diomandé, n’était pas ouverte à la presse. Elle a réuni la plupart des acteurs politiques de l’opposition et du pouvoir, parmi lesquels, l’on peut citer des formations politiques comme le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) d’Alassane Ouattara, le Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan ou encore l’Union pour la démocratie et la paix (UDPCI) d’Albert Mabri Toikeusse. L’ordre du jour de cette rencontre était consacré à la présentation des thèmes de discussion proposés par les partis politiques et les propositions d’un chronogramme du dialogue. Au cours de cette rencontre, le PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo qui est l’un des « poids lourds » de l’opposition dans ces négociations, a plaidé pour la « sincérité » des débats à venir. « Le Président Laurent Gbagbo, notre référent politique et tous les militants du PPA-CI, se réjouissent de la reprise effective ce jour, du dialogue et espèrent que nos discussions se déroulent dans un esprit de franchise et de sincérité, afin qu’il en résulte des solutions concrètes à tous les sujets abordés dans l’intérêt supérieur du peuple ivoirien qui attend beaucoup de nous », a dit à cette tribune, le professeur Georges Armand Ouégnin qui était le chef de file de la délégation du parti de Laurent Gbagbo. Mercredi dernier, rappelle-t-on, l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo qui est la marraine du mouvement politique dénommé « Le Mouvement des Générations Capables » et certains partis politiques, ainsi que des organisations de la société civile, ont dénoncé lors d’un point de presse, leur non-participation au dialogue politique en cours dans le pays. L’épouse de Laurent Gbagbo et ces partis politiques ont également fait plusieurs propositions relatives aux sujets à débattre lors de ces négociations dont la rédaction et l’adoption d’une nouvelle constitution. La cinquième phase du dialogue politique s’est ouverte à l’initiative du Président de la République Alassane Ouattara, depuis le 16 décembre dernier, en présence des responsables de 21 formations politiques dont 8 groupements et 13 partis. Cette cérémonie d’ouverture avait été présidée par le Premier ministre Jérôme Patrick Achi. Ce dernier, avait, dans une adresse d’ouverture, exhorté les partis politiques à saisir l’occasion de ce dialogue politique pour réaffirmer leur engagement en faveur de la paix et de la stabilité. « Au sortir des discussions, il n’y aura qu’un seul vainqueur, la Côte d’Ivoire », avait soutenu Patrick Achi.
Lahassana Barro