Cela fait 365 jours que le Président de la République Alassane Ouattara a prêté serment sur sa victoire à la présidentielle du 31 octobre 2021. Ce jour historique marquait le début d’une nouvelle ère, parce que cette cérémonie marquait le point de départ du premier mandat de la troisième République. Mais que du chemin parcouru pour en arriver là !
En 2020, il fallait s’appeler Alassane Ouattara pour réussir d’abord le pari de la tenue de l’élection présidentielle du 31 octobre, ensuite, prêter serment et se mettre au service de la Côte d’Ivoire et de ses populations. En effet, bien avant ce 14 décembre 2020 qui marquait le début du premier quinquennat de la cinquième République, il y a eu d’abord l’élection du 31 octobre pour laquelle l’opposition, toutes tendances confondues, avait juré de mélanger le pays pour empêcher le déroulement de ce scrutin. Pour ce faire, cette opposition rassemblée autour de l’ancien président Henri Konan Bédié avait décrété une désobéissance civile qui a provoqué d’énormes dégâts matériels et malheureusement, de nombreuses pertes en vies humaines. L’objectif visé était d’instaurer un climat de chaos pour empêcher le déroulement de l’élection présidentielle. Fort heureusement, et grâce à l’esprit républicain de l’Armée dans toute sa composante, cette désobéissance n’a pas prospéré. Non seulement les populations ont continué à vaquer à leurs occupations habituelles, mais les forces de l’ordre ont réussi à ramener le calme dans les localités isolées, fiefs des tenants des principaux dirigeants de l’opposition. Ainsi, le 31 octobre 2020, malgré quelques incidents isolés qui n’ont pas pu entacher la régularité du vote, les Ivoiriens sont allés aux urnes pour choisir celui qui va les diriger pour les cinq prochaines années. Sur les 22 381bureaux de vote que compte le pays, 17 500 ont pu ouvrir avec un taux de participation de 53,90%. Malgré la victoire du candidat Alassane Ouattara avec un score sans appel de 94,27%, l’opposition avait continué dans sa logique d’empêcher le chef de l’État de prêter serment. Cette fois-ci, les forces rétrogrades réunies au sein de l’opposition, ont dépassé le niveau de la désobéissance civile pour engager une véritable opération insurrectionnelle pour renverser le président nouvellement élu. Quand l’ancien chef rebelle Guillaume Soro, affirmait avec certitude sur un ton à la limite de l’indécence depuis un hôtel en Europe qu’il n’allait pas avoir d’élection en Côte d’Ivoire et que le mois de décembre 2020 ne trouverait pas Ouattara au Palais présidentiel, ce n’étaient pas des paroles en l’air. Plusieurs plans étaient en vue, afin de déposer le président nouvellement élu. À cet effet, il est bon de rappeler qu’entre juillet et décembre 2020, selon des sources sécuritaires de première main, il y a eu quatre tentatives de coup d’État qui ont été déjoués. Après la tenue de la présidentielle, l’opposition était sûre de son projet et avait instauré un Comité national de transition (CNT). Nos sources rapportent que si le coup réussissait, les nouveaux maîtres d’Abidjan allaient liquider de très hautes personnalités du pouvoir et du RHDP qui faisaient la force du pouvoir Ouattara. Mais grâce à la vigilance, à la loyauté et au professionnalisme des forces de défense et de sécurité, le CNT n’a pas prospéré et s’est limité au simple effet d’annonce. En prêtant serment le 14 décembre, Ouattara avait annoncé que la justice allait faire son travail et que les auteurs seraient sévèrement sanctionnés. Les procès ont eu lieu et l’ancien chef rebelle Guillaume Soro qui était le cerveau de l’opération, a écopé de la condamnation à perpétuité. Certains gradés de l’armée qui étaient avec lui, ont écopé de lourdes peines. Au niveau politique, une année après le 14 décembre 2020, beaucoup d’eau a coulé sous le pont et la quasi-totalité des pionniers de la désobéissance civile et du CNT ont été libérés. Le dialogue a triomphé grâce à l’esprit de tolérance et d’ouverture du président Alassane Ouattara. La plupart des opposants qui avaient juré de le renverser, sont revenus à la raison et ont décidé de rentrer dans la République. Ainsi, dans quelques jours, le dialogue politique qui n’a d’ailleurs jamais été rompu, va reprendre de plus belle. C’est la victoire de la raison et de la démocratie sur les forces du chaos et du désordre.
Kra Bernard