Politique

6e congrès extraordinaire du FPI / Rupture avec Gbagbo - La double victoire d'Affi N'Guessan

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« La mobilisation de ce jour démontre que l’enveloppe n’est pas vide », propos tenu ce samedi 13 novembre par Pascal Affi N’guessan, Président du Front populaire ivoire (FPI). Le 6e congrès extraordinaire du parti qui a eu lieu au palais des sports de Treichville était le prétexte pour son Président de rompre le silence face à ces attaques de ses camarades d’hier. Affi et ses amis ont décidé de dire non et de lutter pour sauver le parti au cours de ces assises qui ont pour thème "Le Front populaire ivoirien mobilisé pour la renaissance d'une Côte d'Ivoire unie, démocratique et prospère".

Affi a condamné, à l'ouverture du Congrès, le culte de la personnalité qui pour lui n’exprime pas la vision ou l’idéologie du parti. Ils sont des êtres de raison et de responsabilité, épris de liberté et soucieux avant tout de faire progresser des idées et la société. C’est pourquoi, il estime qu’ils ne seront jamais une secte, un « Gbonhi » et condamne fermement le fétichisme, l’idolâtrie et le culte de la personnalité.

Après le morcellement du parti, la mobilisation autour de ce congrès reste non seulement, selon le chef du FPI, "un test de santé" en raison de problèmes de leadership qui l’oppose à l’ancien président Laurent Gbagbo mais également marque le début d'une ère nouvelle après plus de 30 ans d'existence. Après avoir sonné la trompette pour le rappel des troupes, on peut le dire tout aisément que le parti ne s’est pas vidé de sa substance. L’enveloppe n’est donc pas vide comme veulent le faire croire certains.

Il révèle par la suite que c’est un trésor d’ingéniosité et d’imagination pour résister, sans grands moyens matériels et financiers qui a été déployé, face à un adversaire qui, comme Goliath, se croyait invincible, à cause de son parcours politique et sa notoriété publique. 

C’est visiblement un Affi N’Guessan remonté contre ses compagnons d’hier qu’il nous a été donné de voir. La rupture qu’il n’a pas désirée et qui lui a été imposée malgré sa persévérance devient pour lui « une libération, un soulagement, une salutaire clarification…une double victoire : victoire idéologique ; victoire de l’intelligence stratégique ».

Cependant, après la séparation, comme le suggère son président, le FPI devrait s’interroger sur les causes et le sens de l’acte de rupture du 9 août 2021. Un diagnostic s’impose pour que ce parti de gauche vive avec une métamorphose axée sur une identité valorisée dans l’adversité.

Joël DALLY

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