Un an après les violences meurtrières occasionnées par la désobéissance civile, que sont devenus les responsables de l’ex-Conseil national de transition (CNT), à l’origine de cette insurrection populaire ?
Hier, jeudi 28 octobre 2021, l’ex-porte-parole du CNT, Pascal Affi N’guessan, a été reçu par le président de la République, Alassane Ouattara. Pourtant, il y a un an, il était le porte-voix de ceux qui lui déniaient le droit de se porter à nouveau candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Et cela, en des termes parfois virulents. Lui et les autres leaders de l’ex-CNT, ont entraîné des centaines de jeunes dans leur aventure, qui a fini par coûter la vie à 85 personnes. Un an après, il a été libéré après un séjour carcéral et a repris le cours normal de sa vie.
Idem pour Henri Konan Bédié, le président du PDCI qui était, à l’époque des faits, président du CNT. Non seulement il n’a pas été interpellé, mais aussi, il a été reçu par Ouattara le 11 novembre 2020, soit moins de deux semaines après le scrutin présidentiel. Depuis, lui et le chef de l’État ont repris langue. Mieux, Bédié continue de mener sa vie princière à la tête de son parti.
Quant à Mabri Toikeusse qui était lui aussi, en première ligne, il est de retour au pays, après s’être planqué pendant un long moment. Aujourd’hui, il a repris le cours de sa vie, comme si de rien était. Il dirige son parti, l’UDPCI, sans la moindre inquiétude. Tout le contraire de Guillaume Soro, qui fut lui aussi un acteur-clé du CNT, même s’il n’était pas au pays au moment des faits. Un an après, il est réduit à vivre en exil en Europe. En attendant un coup du sort.
Assane Niada
