Depuis quelque temps, l’on assiste à des cérémonies d’hommage des populations de différentes régions de la Côte d’Ivoire au président de la République, Alassane Ouattara. Ont-elles besoin de le remercier pour avoir fait son devoir ? Entend-on parfois dire. Mais, comment ne pas traduire sa reconnaissance à un bâtisseur qui fait rattraper plus de 30 ans de retard, à votre région ?
Depuis son accession au pouvoir en 2011, Alassane Ouattara aura fait faire à la quasi-totalité de nos régions, un bond qualitatif. Plusieurs d’entre elles qui apparaissaient comme le parent pauvre des programmes de développement de ces trois dernières décennies, ont, en effet, retrouvé un meilleur visage. Et cela, après avoir bénéficié d’une sorte de cure de jouvence, administrée par le successeur de Laurent Gbagbo à la tête de l’État. Qui a visité certaines localités du pays avant l’arrivée au pouvoir de Ouattara, a certainement dû toucher du doigt, le piteux état dans lequel se trouvaient celles-ci : routes impraticables, centres de santé en déliquescence, absence d’infrastructures éducatives dignes de ce nom pour des formations post-Bac. C’est ce retard de développement que Ouattara s’est attelé à combler, en un peu plus de dix ans de gestion du pouvoir.
Des routes de l’enfer sauvées du délaissement
Plusieurs régions du pays ont ainsi bénéficié de ces actions de développement qui ont eu pour effet d’améliorer le cadre de vie des populations et partant, leur bien-être. Au nombre de ces réalisations à fort impact socioéconomique, on peut citer le bitumage de certaines voies restées, des décennies durant, à l’abandon ou dont le bitumage était désespérément attendu par les populations. Le cas de la route Dimbokro-Bocanda-Ananda, longue de 98 km, devenue impraticable depuis des lustres et qui contribuait de ce fait, à l’isolement de Bocanda. Les travaux de reprise du bitumage de cette voie ont été lancés le 6 février 2020 et sont pratiquement en voie d’achèvement, au grand soulagement des ressortissants de la région du N’zi.
À l’instar de la région du N’zi, celles de La Mé, du Bélier et de la Bagoué, ont été également soulagées de la galère que constitue le non-bitumage des voies ou leur impraticabilité. En pays Akyé, l’axe Adzopé-Yakassé Attobrou et Yakassé Attobrou-Bettié constituait un gros souci pour les populations, tant il était cahoteux. Mais, depuis le 3 août 2019, Ouattara a mis fin au calvaire que celles-ci vivaient sur cette voie. Quatre ans après leur avoir promis le bitumage de cette route, naguère poussive, il l’a fait. Mieux, le successeur de Laurent Gbagbo a construit et inauguré en décembre 2017, le pont qui relie Adzopé à la localité de Béttié. Le faisant, il soulage les habitants de cette région de la galère qu’ils subissaient du temps où la traversée de la lagune se faisait péniblement au moyen du bac.
Les populations de la région du Bélier, habituées à parcourir la voie poussiéreuse qui rallie la ville de Tiébissou à Didievi, ont vu, elles aussi, leur calvaire prendre fin. Grâce à Ouattara, elles peuvent désormais circuler sur cette route de 42km, aujourd’hui bitumée, alors que celle-ci est restée longtemps bitumée… sur papier. Les travaux ont été lancés le 12 juin 2015 et devaient s’achever 16 mois plus tard. Aujourd’hui, c’est chose faite, au grand bonheur des populations. Comme l’est également la voie menant de Boundiali à Tengréla, dans la région de la Bagoué, au Nord du pays. Longtemps restée impraticable, c’était un enfer d’y circuler. Depuis le 8 décembre 2016, jour de son inauguration, ce calvaire est devenu un vieux souvenir.
Ponts, hôpitaux et universités sont sortis de terre
En plus des routes, Ouattara a bâti des ponts, des hôpitaux et des infrastructures éducatives qui ont redonné à plusieurs régions jusque-là peu attractives, un visage plus rayonnant. C’est le cas du pont de Jacqueville qu’il a inauguré en mars 2015, soit six ans après le lancement des travaux sous le régime Gbagbo. Il a ainsi effacé des souffrances vieilles de 65 ans. Les populations de la région des Grands Ponts en général et particulièrement le peuple des 3A, soumis autrefois aux caprices des bacs, savourent désormais le désenclavement de Jacqueville.
Même soulagement chez les peuples des régions du Sud-Comoé où un hôpital flambant neuf est sorti de terre. À Aboisso, dans le Sud-Comoé, c’est un Centre Hospitalier Régional (Chr) qui a été bâti et inauguré le 21 octobre 2021, pour une meilleure prise en charge médicale des populations et partant, une amélioration de leurs conditions de vie. Dans les régions du Tonkpi, de San Pedro et du Gontougo, ce sont de nouvelles universités qui ont germé. À Man, une université à ouvert ses portes en février 2016, soit moins de 3 ans après le lancement des travaux. Cet édifice éducatif vient booster le rayonnement de cette capitale de la région du Tonkpi.
Tout comme, du reste, l’université de San Pedro, ouverte dès cette rentrée académique 2021-2022. Et dire que les travaux n’ont été lancés que fin 2018. La construction de cette université dans la région de San Pedro devrait nécessairement contribuer, avec l’achèvement du bitumage de la côtière dans 18 mois, à donner un visage plus attrayant à cette localité. Et partant, insuffler une vitalité certaine à l’économie locale, pour le bonheur des populations. Un même impact devrait être enregistré dans la région du Gontougo où l’université de Bondoukou est en voie d’achèvement. Construite depuis 2019, elle devrait accueillir ses premiers étudiants à la rentrée académique 2022-2023.
Ce sont assurément toutes ces réalisations impactant de façon tangible, le quotidien des populations, qui expliquent que les régions s’activent, à tour de rôle, pour rendre hommage au bâtisseur.
Assane Niada
