Une situation similaire à ce que nous avions connu lors du confinement coronarien où l'activité socio-économique était carrément à plat et où le pétrole brut était par conséquent mévendu.
L'offre étant supérieure à la demande, les prix étaient donc à la baisse. Et aujourd'hui, le même scénario se profile mais du fait d'autres causes.
Et donc, à moins que l'hiver et les récents remous russo-ukrainiens ne viennent inverser cette tendance baissière, et inciter un rebond des cours du brut, ceux-ci continueront à chuter sur les places de marché internationales.
Toutefois, une chose est bonne à savoir.
Le carburant livré aujourd'hui dans les stations services, et sur lequel s'applique le prix affiché à la pompe, est du carburant tiré de pétrole brut acheté depuis des mois passés, et à des prix élevés.Le prix de ventre traduit donc un peu l'image de son pétrole brut géniteur par principe. Au demeurant, l'on peut décider de ne pas répercuter et subventionner ce prix en espérant une rechute des prix. Mais cela se fera au détriment d'autres projets d'investissement.
Et en l'occurrence, la Côte d‘Ivoire a tenu longtemps le blocage des prix jusqu'à la limite du possible préjudiciable.
Elle n'a alors nul autre choix aujourd'hui que répercuter une part car le prix affiché reste, encore et de loin, très inférieur au prix prix normal auquel il aurait pu être affiché au regard du coût d'achat de son pétrole brut géniteur.
En terme d'économie pétrolière, nous sommes alors dans une logique bien connue de *FIFO* (First In First Out).
Autrement dit, l'on traite le pétrole brut premièrement acheté et les produits dérivés qui en découlent sont aussi premièrement mis sur le marché et ce, à l'image de son prix d'achat retro-actif
Donc aujourd'hui, nous notons certes une répercution partielle sur le prix de vente mais elle demeure loin de son prix réel si l'on devait être en mode de répercussion intégrale.
De plus, la subvention de l’Etat se traduit par l’abandon total de tous les prélèvements au niveau des Douanes et ce depuis avril 2022.
Actuellement donc il n’y a as de différence entre produits exonérés ou non pour le super et le gasoil.
Cet abandon de taxe sera d’environ 55 milliards au mois d’octobre pour permettre d’avoir ces niveaux de prix affichés
Serge DIOMAN
Expert International en Industries Pétrolières et Énergies