Économie

Hydrocarbures/Augmention du prix du Super : Thomas Camara (ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie) : « Pourquoi le prix de l’essence augmente »

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En raison de la crise russo-ukrainienne qui a eu pour conséquences immédiates, l’aug- mentation des prix des denrées alimentaires et des produits pétroliers, le Gouvernement ivoirien a pris un certain nombre de mesures visant à réduire les coûts des produits de consommation de première nécessité. Aussi a-t-il opéré un nouveau changement sur le coût de l’es- sence qui passe de 635F à 690F CFA. Le mi- nistre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, était hier soir sur le plateau de la RTI pour expliquer les enjeux de ces mesures.

Vous l’avez dit tout à l’heure dans votre communiqué que c’est depuis janvier que l’État soutient le secteur pétrolier. Alors, finalement, qu’est-ce qui explique cette augmentation sur le Super ? Effectivement, depuis janvier, le Gouvernement soutient l’augmentation des coûts internationaux du pétrole brut que nous avons constatée à la reprise économique après la crise de Covid19, mais depuis le début de la crise entre l’Ukraine et la Russie, les coûts se sont envolés. À titre d’exemple, le coût du baril était de 74 dollars en janvier et en mars, il est de 118 dollars le baril. C’est donc une augmentation de 60% que nous avons constatée sur les coûts internationaux du pétrole brut. Et quand on regarde l’augmentation qui est proposée sur le coût du Super, elle est de 60F CFA, soit 9% d’augmentation du prix du Super. Donc, le Super augmente de 9% et le gasoil n’augmente pas du tout. C’est donc une moyenne combinée en moyenne de 4% là où les coûts internationaux ont augmenté de 60%. C’est dit tout l’effort qui a été fait par le Gouvernement à la demande du chef de l’État pour réduire le maximum possible, l’impact de l’augmentation des coûts internationaux sur la population ivoirienne, sur les revenus des ménages. Monsieur le Ministre, notre pays est quand même producteur de pétrole. Il raffine même le pétrole. On ne comprend donc pas ces augmentations surtout qu’on a découvert le gisement de pétrole, même si celui-ci n’est pas encore en exploitation. Comment on explique que ce qui est produit n’arrive peut-être pas à suffire ? Effectivement, notre pays est producteur de pétrole brut, mais à un niveau très modeste. Notre pays a une raffinerie, mais importe l’essentiel de sa matière première pour la transformer en produit raffiné. Le niveau de la production nationale correspond à 5% des besoins du pays en produit pétrolier. C’est donc dire que 95% des besoins en produit pétrolier sont importés et subissent la loi des coûts internationaux que j’indiquais tantôt, qui est l’augmentation de 60% entre avril et janvier. Donc, c’est une augmentation que nous subissons et qui malgré tout, a été contenue par les efforts du Gouvernement pour vraiment préserver le pouvoir d’achat des Ivoiriens. Après le Super, faut-il craindre l’augmentation du prix du Gas-oil ? Pour l’heure, le gouvernement, comme vous l’avez constaté, n’a pas touché au prix du Gas-oil. Le Gouvernement fait d’énormes efforts, déploie d’énormes moyens pour ne pas toucher au prix du Gas-oil qui affecterait les transports publics et le transport des marchandises et qui peut affecter le coût de la vie. Donc, jusque-là, le Gouvernement a pu réussir à contenir le prix du Gas-oil, en ne le changeant pas et a augmenté le prix du Super à un niveau de 9% contre 60% sur l’augmentation des coûts internationaux. Mais le Gouvernement observe l’évolution des coûts internationaux. Justement Monsieur le Ministre, ce sera la dernière question. Est-ce qu’il faut craindre que cette tendance à la hausse se prolonge ? Nous observons, nous ne sommes pas maîtres des coûts internationaux. C’est une réalité mondiale qui s’impose à tous les pays du monde entier. Alors, nous observons. En tout cas, le Gouvernement mettra un point d’honneur pour défendre le pouvoir d’achat des populations. Et c’est ce qui a été fait. Et c’est 120 milliards de F CFA que le président de la République a accepté de consentir pour préserver le pouvoir d’achat des Ivoiriens. Le Gouvernement est effectivement à saluer. Avec à sa tête le premier Ministre Patrick Achi et au-dessus, le Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara qu’il faut féliciter pour les efforts énormes qui ont été faits pour contenir ces coûts internationaux, une réalité que tout le monde subit, mais qui est bien contenue ici en Côte d’Ivoire pour préserver le pouvoir d’achat des Ivoiriens

La Rédaction

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