L’information a été portée par le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, dans un communiqué dont la rédaction de L’Avenir a reçu copie. « Une seconde découverte de pétrole brut et de gaz naturel vient d’être faite par la société pétrolière italienne ENI et son partenaire PETROCI Holding, dans le bloc CI-802 du bassin sédimentaire offshore de la Côte d’Ivoire. Le bloc CI-802 est adjacent au bloc CI-101 dans lequel une première découverte a été faite en 2021, par le même consortium », est-il écrit.
La note précise que cette nouvelle découverte confirme l’extension du gisement Baleine dans le bloc CI-802, qui accroît d’environ 25%, les réserves initialement annoncées dudit gisement et passent ainsi de 2 à 2,5 milliards de barils de pétrole brut et de 2 400 à 3 300 milliards de pieds cubes de gaz naturel.
La nouvelle découverte valorise encore le potentiel du bassin sédimentaire ivoirien, a rassuré le consortium Eni et PETROCI Holding qui sont engagés pour la mise en production accélérée du gisement Baleine au premier semestre de 2023, soit environ un an et demi après la première découverte.
De bonnes nouvelles pour le pays
Selon Ousmane Ataï, Expert-consultant en matières premières, joint par téléphone hier jeudi 28 juillet 2022, cette deuxième découverte de pétrole et de gaz naturel vient confirmer que la Côte d’Ivoire a atteint sa vitesse de croisière.
« C’est le pétrole ivoirien qui est de meilleure qualité et très recherché. C’est un pétrole qui ne chôme pas. Dans les années à venir, il faut compter avec la Côte d’Ivoire dans la production de pétrole. Le pays a atteint sa vitesse de croisière. Et ces découvertes de pétrole captent encore plus d’investisseurs. Elles vont favoriser la main-d’œuvre, nécessiter la formation d'ingénieurs et de cadres », a-t-il confié.
Poursuivant, l’expert a confirmé que c’était « une très bonne nouvelle pour tous les Ivoiriens », parce qu’au-delà de la découverte, « les populations gagneraient encore plus ».
« La Côte d’Ivoire est en phase de devenir un pays producteur de pétrole. Beaucoup de pays produisent du pétrole, mais en réalité, cela ne profite pas aux populations. Je pense qu’avec cette découverte, la Côte d’Ivoire a de l’expérience. Nous pensons que pour le cas de la Côte d’Ivoire, cela sera bénéfique aux populations. Plus on fait des découvertes, plus on a de l’expérience. Et je sais que la Côte d’Ivoire saura tirer profit de ces découvertes », a-t-il noté.
Aussi, notre interlocuteur a dit fonder beaucoup d’espoir en cette nouvelle dynamique qui profitera certainement aux Ivoiriens.
« Tout dépendra, parce qu’il ne faudrait pas ignorer qu’aujourd’hui, ce que nous avons comme électricité est majoritairement produit par le gaz. Donc, la Côte d’Ivoire fait ce qu’on appelle du troc ou revend sa production pour bénéficier du gaz », a-t-il relevé.
La prophétie de Ouattara en marche
Le Président de la République, Alassane Ouattara, avait déclaré à l'occasion de la signature d'accords avec le géant pétrolier italien que « l'exploitation va commencer dans les mois qui viennent. À partir de 2023-2024, la Côte d'Ivoire sera un producteur de pétrole à un niveau important ».
Cette déclaration du chef de l’État qui avait fait suite à la découverte en septembre d’un gisement, était un signal fort pour dire que désormais, il faudra compter avec la Côte d’Ivoire dans la production du pétrole. En moins d’un an, les choses évoluent et les résultats sont concrets. Comme une prophétie en passe de se réaliser avec le temps, intervient une seconde découverte de pétrole brut et de gaz naturel dans le bloc CI-802 du bassin sédimentaire offshore de la Côte d’Ivoire. Elle vient confirmer l’extension du gisement Baleine dans le bloc CI-802 qui accroît d’environ 25%, les réserves initialement annoncées dudit gisement passant ainsi de 2 à 2,5 milliards de barils de pétrole brut et de 2 400 à 3 300 milliards de pieds cubes de gaz naturel.
En septembre 2021, la Côte d'Ivoire avait annoncé la « découverte majeure » de pétrole et de gaz naturel au large de ses côtes à l'Est du pays. Le potentiel de ce gisement baptisé « Baleine » est élevé : 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut et 1.800 à 2.400 milliards de pieds cubes de gaz associé.
Le pays qui dispose de 51 champs identifiés dont 4 en production, 26 en exploration et 21 encore libres ou en négociation, espère intégrer le club des pays pétroliers qui comptent sur le continent africain.
