Les accusations portent sur l'utilisation de fonds collectés auprès du public dans le cadre de l'association « Crush Party de Paris pour Guillaume Soro », dont Franklin Nyamsi était le président. Ces sommes, destinées à soutenir Guillaume Soro dans ses épreuves judiciaires, auraient été utilisées à des fins personnelles par Nyamsi.
Dans une collecte de fonds menée par une association, les fonds collectés doivent être exclusivement alloués aux objectifs déclarés de l’organisation et ne peuvent en aucun cas bénéficier personnellement à l'un de ses membres, y compris le président. Dans cette affaire, Guillaume Soro semble avoir confirmé que Franklin Nyamsi a détourné une partie ou la totalité des fonds collectés.
Suite à son inculpation, Franklin Nyamsi a diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle il tente de justifier ses démêlés judiciaires par des raisons politiques, évoquant notamment son soutien à la Russie et aux mouvements putschistes du Sahel. Toutefois, des sources judiciaires françaises ont précisé que les charges contre lui sont sérieuses et basées sur des faits précis. Selon le code pénal français, les détournements de fonds et les abus de confiance, tels que ceux reprochés à Nyamsi, sont punissables d'une peine allant jusqu'à 7 ans de prison et une amende de 750 000 € (environ 492 millions de FCFA).
Le procès de Franklin Nyamsi est prévu pour le 28 novembre 2024 devant le tribunal de Rouen. Des sources judiciaires n’excluent pas la possibilité que d'autres personnes impliquées dans cette affaire, y compris Guillaume Soro, puissent également être poursuivies.
L’issue de cette affaire pourrait avoir de lourdes répercussions, non seulement sur Franklin Nyamsi, mais aussi sur ses proches et ses soutiens, alors que la justice française semble déterminée à faire toute la lumière sur cette affaire de détournements de fonds publics.
Olivier Yeo