L'armée malienne a rapidement réagi, qualifiant l’incident de tentative d’infiltration terroriste.
La Direction de l’information et de la relation publique des armées (Dirpa) a confirmé dans un communiqué publié aux environs de 8h30 que les Forces de Défense et de Sécurité avaient réussi à contenir l'attaque. Le ministère de la Sécurité a salué la "vive réaction" des forces armées, affirmant que la situation était "sous contrôle", tandis que des opérations de ratissage étaient en cours dans la zone.
Les habitants ont été invités à rester vigilants et à signaler tout mouvement suspect, mais également à vaquer à leurs occupations quotidiennes. Une colonne de fumée a été observée dans le ciel de Bamako, indiquant la gravité de l’attaque.
Deux attaques simultanées
Alors que l’assaut de Faladié a été confirmé par les autorités, plusieurs sources locales ont également évoqué une attaque simultanée près du camp militaire de Senou, situé à proximité de l’aéroport international Modibo Keïta. Cette base abrite notamment des aéronefs de l’armée malienne, ainsi que des éléments du groupe Wagner, désormais connu sous le nom d’Africa Corps. À ce stade, les détails concernant cette attaque restent flous, et aucune mention officielle n’a été faite dans les communiqués.
Une capitale sous la menace terroriste
Cette tentative d'attaque fait écho à plusieurs autres assauts terroristes qui ont frappé Bamako ces dernières années. En novembre 2015, une prise d'otages à l’hôtel Radisson Blu avait fait 20 morts. En 2022, le camp militaire de Kati, où résidait le président Assimi Goïta, avait été ciblé par une attaque d'envergure.
Les forces de sécurité maliennes, bien que confrontées à une menace persistante, continuent de maintenir un contrôle relatif sur la capitale. Toutefois, les événements de ce matin rappellent que les groupes terroristes armés actifs dans le pays restent une menace sérieuse, même au cœur de Bamako.
L’enquête en cours devra déterminer les auteurs et les commanditaires de cette attaque. Pour l’heure, les populations bamakoises sont appelées à la prudence et à la vigilance.
Olivier Yeo avec Jeune Afrique