Peuple du Burkina-Faso, chers compatriotes, l’avènement du MPSR en janvier 2022 a suscité plein d’espoirs au sein de toutes les couches de notre population au point de nous aveugler sur les durs défis des réalités de notre pays. Des énormes efforts et de sacrifices à consentir collectivement à remettre le pays sur les chemins du progrès et du renouveau. Après 8 mois de bataille sur les sentiers de la sauvegarde du territoire, de la refondation, les événements dramatiques de Gaskindé du 26 septembre 2022, ont servi de fermant à renforcer les incompréhensions, les tensions, les critiques au sein des populations mais aussi au sein des forces. Au lieu d’être un moment de deuil, d’introspection, d’autocritique, de diagnostique véritable de l’amère réalité de la lutte contre l’insécurité.
C’est ainsi que depuis les nuits du 29, 30 septembre et 01 er octobre avant même que nos morts n’aient pu être inhumés et que certains personnels affligés n’aient pu être désengagés du front, quelques unités de nos forces militaires avec des sympathisants civils et politiques muent par des motivations individualistes subjectives et se prévalant de certaines frustrations et revendications qui devraient pouvoir trouver des solutions dans d’autres cadres de concertation ont convergé de manière massive vers les zones sensibles de la présidence du Faso, de la base aérienne 511, de la RTB et de certains domaines diplomatiques. L’objectif affiché était clair : interrompre la transition. Leurs actions ont occasionné au niveau de nos périmètres défensifs 2 morts, 9 blessés et des dégâts matériels.
Après des efforts de dialogue, de concertation, devant les risques de division et de fracture au sein de notre armée et considérant les motivations profondes de l’avènement du MPSR et l’intérêt supérieur du Burkina-Faso en toute conscience et en pleine responsabilité, j’ai renoncé pour compter de ce jour 2 octobre à ma fonction de chef de l’Etat, de président de la transition, après un dialogue avec les autorités coutumières et religieuses avec le capitaine Ibrahim Traoré et avec le président en exercice de la CEDEAO sur la base de sept points d’accords.