Le nouveau chef du gouvernement burundais a remplacé Alain Guillaume Bunyoni, moins d'une semaine après que le chef de l'Etat a dénoncé devant des officiels ceux qui se croient « tout-puissants » et qui auraient des velléités de « coup d’Etat » dans son entourage et passent leur temps « à saboter » son action. C’est par un vote à l’unanimité que les députés présents (113) ont approuvé la proposition du chef de l’Etat sur la candidature au poste de Premier ministre de Gervais Ndirakobuca.
Nommé ministre de l'Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique depuis 2020, Gervais Ndirakobuca est un membre du premier cercle des généraux issus de l'ex-rébellion qui contrôlent aujourd'hui le Burundi. Un ensemble de sanctions ont été instaurées par les États-Unis et l’Union européenne contre le général Ndirakobuca depuis 2015.
Pour rappel, c'est pendant la guerre civile burundaise (300 000 morts entre 1993 et 2006) qu'il a acquis son surnom, Ndakugarika, qui signifie "je vais t'étendre raide mort‘’ en Kirundi, dialecte nationale.
Bema Bakayoko avec africanews.fr