Joe Biden a promis à son homologue Volodymyr Zelensky que les Ukrainiens ne seraient « jamais seuls » face à la Russie et que les États-Unis aideraient Kiev « aussi longtemps qu’il le faudrait ». Il a donc accepté d’apporter une nouvelle tranche d’aide militaire de presque 2 milliards de dollars (environ mille milliards 200 millions FCFA), qui comprend notamment la livraison d’un nouveau type d’arme : une batterie de missile Patriot.
Néanmoins, face aux demandes répétées des Ukrainiens, les Américains refusent de livrer des chars de combat avancé, comme le char M1 Abrams et des missiles de longue portée, qui permettraient aux forces ukrainiennes de frapper des cibles à l’intérieur du territoire russe. Joe Biden a averti que de tels armements pourraient briser l’unité de l’OTAN. Ces réticences ont aussi des répercussions sur l’attitude d’autres pays occidentaux, qui hésitent tout autant à fournir des armes plus sophistiquées à l’Ukraine, par peur de l’escalade.
Continuer à faire progresser la diplomatie
Tout en continuant à soutenir financièrement et militairement l’Ukraine, les Américains n’ont pas abandonné l’idée de faire avancer la diplomatie. Or, tous, au sein de l’administration Biden ne soutiennent pas le plan de paix de Volodymyr Zelensky, qui insiste sur le retrait russe de tout le territoire ukrainien, y compris la Crimée.
Dans l’immédiat, les Ukrainiens affichent la satisfaction à l’issue de ce déplacement. La promesse des missiles Patriot, « ce sont des vies et des infrastructures civiles sauvées », écrit le ministre des Affaires étrangères, Mykhaïlo Podoliak, sur Facebook. Il parle également d’une « nouvelle défaite stratégique pour la Russie, qui va perdre son levier d'intimidation et de terreur » et formule le vœu que la décision du président américain ouvre la voie à des initiatives similaires de la part des alliés de l’Ukraine.
Réactions russes
De son côté, le Kremlin a estimé ce jeudi 22 décembre que la visite du président ukrainien aux États-Unis n'a illustré aucune « volonté d'écouter la Russie ». La Russie accuse Washington de mener « une guerre indirecte » contre Moscou.
« Jusqu'à présent, nous pouvons constater avec regret que ni le président Biden, ni le président Zelensky, n'ont dit quoi que ce soit qui puisse être perçu comme une volonté potentielle d'écouter les préoccupations de la Russie », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Selon ce dernier, il n'y a pas eu lors de cette visite « de véritables appels à la paix ».
LAVENIR. CI avec RFI.fr