Éditos

L’opposition ivoirienne et la guerre de la désinformation

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Depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne en 2022, la sous-région ouest-africaine et singulièrement, la Côte d’Ivoire, sont devenues un théâtre important de la guerre informationnelle entre l’Occident et la Russie. Cette guerre s’est exacerbée depuis la prise du pouvoir par les armes par des militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger où la Côte d’Ivoire, locomotive de la sous-région, considérée peu ou prou comme le principal allié de l’Occident dans cette partie de l’Afrique, est brocardée et traitée de tous les maux.

Depuis lors, le pays des Éléphants est dans le viseur des putschistes et d’une armée cybernétique dont l’objectif est de le discréditer pour déboucher sur la chute du régime en place. Malheureusement, une certaine frange de l’opposition ivoirienne, à défaut de pouvoir trouver des arguments factuels pour contrarier le régime d’Abidjan sur les questions de gouvernance, a décidé de se joindre à cette guerre. Pour ce faire, ceux-ci ont décidé de recourir aux trolls qui sont une plate-forme de désinformation sur la toile dont l’objectif est de délivrer des messages ciblés à l’aide parfois de l’intelligence artificielle pour une propagation massive de fake news sur les réseaux sociaux. Selon l’encyclopédie en ligne Wikipedia, il existe à ce jour, des usines à trolls, des organisations qui regroupent et coordonnent des hackers payés pour diffuser de manière massive, des informations partielles, partiales ou totalement mensongères. Leur but est la déstabilisation géopolitique ou politique d’un État donné. Ces usines à trolls peuvent soit être issues d’initiatives privées, soit être constituées et coordonnées par un gouvernement, un parti politique ou des groupes de pression.

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Selon plusieurs études, ces trolls sont très actifs en Côte d’Ivoire et sont pilotés par des activistes locaux de l’opposition, avec l’appui financier et technique de réseaux extérieurs visant des intérêts géopolitiques en Afrique de l’Ouest. À défaut de pouvoir retourner l’opinion et les populations contre le pouvoir, ceux-ci ont décidé d’exploiter la piste de la désinformation dans le but de pouvoir atteindre le même objectif : la chute du régime d’Abidjan ou sa défaite dans les urnes à la présidentielle d’octobre 2025. Cette guerre de la désinformation a atteint sa vitesse de croisière depuis quelques temps. Dans le mois d’août 2024, l’opposition ivoirienne et ses trolls sont quasiment passés à une guerre totale contre le pouvoir en place. Profitant des vacances gouvernementales où le porte-parole du gouvernement fait régulièrement d’importantes mises au point sur certains faits concernant la vie de la Nation et de la suspension temporaire des Rendez-vous du RHDP, devenus une redoutable tribune de déconstruction de mensonges, cette opposition a voulu exploiter ce petit vide pour intoxiquer les masses. Ainsi donc, pour ce seul mois d’août, Dieu seul sait le nombre de fake news qui ont été fabriquées dans les laboratoires de l’intox de l’opposition et transposées sur les réseaux sociaux.

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Dans leur sale guerre, ils ciblent des sujets sensibles qui concernent les masses, dans l’espoir, en effet, de pouvoir susciter des manifestations populaires de protestation, avec en ligne de mire, un soulèvement en faveur d’un projet insurrectionnel. Il y a eu, par exemple, cette rumeur d’augmentation du prix du ticket de bus qui serait passé de 200F à 500F. Il y a eu aussi cette autre rumeur d’augmentation du prix de pose des plaques d’immatriculation qui serait passé de 45 000F à 70 000F. Après la tentative avortée de retourner l’opinion contre le pouvoir qui serait en train de légaliser l’homosexualité, les laboratoires du faux de l’opposition et leurs réseaux extérieurs sont passés à une guerre psychologique ce week-end, où de nombreuses plateformes et des cyber activistes de la sous-région ont signalé des coups de feu à Abidjan, appelant même à prier pour la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens, parce qu’un coup de force serait en cours pour venir grossir le cercle des dirigeants putschistes de la sous-région. Comme on peut le voir, s’opposer à Alassane Ouattara en critiquant sa gouvernance n’est pas du tout une tâche aisée. De façon factuelle et matérielle, l’opposition peine à convaincre les populations à se retourner contre le régime RHDP. Ces populations qui connaissent le prix du développement avec les routes, les ponts, les centres de santé, les écoles et universités, la sécurité et la défense de leur pays, ont décidé de ne plus se laisser berner par une opposition en panne sèche de stratégies. En désespoir de cause, cette opposition a décidé d’opter pour le terrorisme cybernétique avec des trolls dont l’objectif est de semer la panique dans le corps social avec la désinformation. Mais comme le mensonge peut produire des fleurs, mais jamais des fruits, ici encore, les Ivoiriens qui savent discerner, ont décidé de ne pas mordre à l’appât à la désinformation et de la manipulation, en restant focus sur l’essentiel : le développement de leur pays et l’amélioration de leur quotidien.

Bernard KRA

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