Depuis plusieurs années, les préparatifs de cette compétition avaient cristallisé l’opinion nationale et parfois internationale. La Côte d’Ivoire sera-t-elle prête ? Les infrastructures seront-elles à la hauteur ? Eh bien, depuis samedi 13 janvier 2024, c’est chose faite. La Côte d’Ivoire a relevé le défi. Mieux, le pays des Eléphants a démontré qu’il est capable d’organiser des événements de classe mondiale. Il est évident que dans des organisations de cette nature, il y aura toujours des écueils à corriger, mais la Côte d’Ivoire a réussi le pari. En levée de rideau, la cérémonie d’ouverture à laquelle l’on a assisté ce samedi au Stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé a fini par convaincre tout le monde, y compris les plus sceptiques sur la capacité du pays à relever le défi.
Quand l’art se conjugue à une volonté politique affichée avec un peuple déterminé et engagé, ça ne peut que produire le résultat auquel l’on a assisté ce samedi où la fierté se lisait sur tous les visages.
La Côte d’Ivoire a réussi son test d’entrée, mais le jeu est loin d’être terminé. Dans son ultime conférence de presse du mercredi 11 janvier dernier, le président du COCAN, le ministre Albert François Amichia a donné des chiffres qui doivent mobiliser tous les Ivoiriens à se mettre en ordre de bataille jusqu’à la fin de la compétition. La CAN 2023 en terre ivoirienne, c’est 6 stades de compétition, 24 terrains d’entrainement. Notre CAN, c’est 24 équipes, 648 joueurs, 52 matches, 101 arbitres, assistants, arbitres et instructeurs VAR, 10 000 volontaires, 20 000 bénévoles, 350 agents opérationnels.
La CAN 2023, c’est 4680 minutes de direct, 23 chaines-télé, 60 diffuseurs dans 90 pays, 650 millions de vues, 1.500 000 spectateurs attendus dans les stades pour 600 millions de téléspectateurs escomptés.
Notre CAN, c’est 5 villes hôtes, avec autant d’aéroports rénovés, 3 cités CAN. Comme on peut le voir, le défi est immense. La Côte d’Ivoire a réalisé l’essai en injectant d’importantes ressources aussi bien dans les infrastructures que dans l’organisation pratique. Mais il reste la transformation pour réussir le pari de la meilleure CAN jamais organisée depuis 1957. Le premier élément de cette transformation sera de faire corps avec l’envergure donnée par le président de la République à cette compétition : la CAN de l’hospitalité. Par essence, la Côte d’Ivoire est un pays de l’espérance, une terre d’hospitalité et la patrie de la vraie fraternité. Chaque Ivoirien devra s’approprier ces éléments essentiels de notre hymne national afin de rendre cette CAN inoubliable pour les dizaines de milliers d’étrangers qui vont affluer dans le pays. Réussir la CAN de l’hospitalité, c’est aller aussi et surtout dans les stades avec le manteau de l’Ivoirien nouveau. Un Ivoirien civilisé, toujours guidé par un élan du nationalisme et du patriotisme fondé sur les valeurs cardinales de notre hymne national. Réussir la meilleure CAN jamais organisée, c’est formuler des critiques constructives pour une amélioration continue de cette organisation.
Et non de critiquer pour critiquer dans le seul but de vouloir discréditer le COCAN ou le régime en place. Jusqu’au soir du 11 février, date à laquelle le rideau va tomber sur cette compétition, chaque Ivoirien, quel que soit son bord politique, doit laisser sur le bas-côté de la politique politicienne, ses inclinations personnelles afin d’offrir à l’Afrique et au monde, la plus belle CAN jamais organisée depuis la première édition de cette compétition en 1957 au Soudan. Oui, nous le pouvons.
Kra Bernard