Dans seulement trois petits jours, l’histoire ne parlera de l’année 2021 qu’au passé. Or, il y a exactement 360 jours, quand cette année dite nouvelle pontait du nez, elle était pleine d’espoir. Au plan individuel que collectif. Ainsi, à la fin de ce cycle, chacun, quel que soit son niveau, qualité et rang social, se devra de faire un bilan. En attendant cet exercice qui ne peut échapper à personne, au plan collectif, l’on peut dire que 2021 a été une année aussi pleine d’incertitudes que son aînée 2020 qui a transmis un héritage infecté d’un virus qui continue d’ailleurs, de faire des dégâts. Sur le plan politique, 2021 n’a pas été totalement différente de 2020 qui a été une année politiquement morbide avec les décès de plusieurs animateurs de la vie politique. En 2021, la Côte d’Ivoire a été encore frappée par le décès d’un autre Premier ministre. On peut donc dire qu’après le coup fatal de 2020, 2021 a pris un autre chef de gouvernement à la Côte d’Ivoire. La différence entre les deux années se situe au niveau des faits politiques. 2020 a été marquée par des soubresauts avec la désobéissance civile et le Conseil national de transition de l’opposition. A contrario, comme une pluie qui vient conjurer tous les mauvais sorts, 2021 a été marquée par la renaissance de la démocratie, avec les élections législatives du 6 mars 2021. Pour la première fois depuis plus de deux décennies, la Côte d’Ivoire a pu organiser les élections législatives les plus ouvertes et les plus inclusives. À cela, s’ajoutent le retour de Laurent Gbagbo et la création du PPA-CI qui n’ont pas pu bouleverser la donne politique, contrairement aux prévisions de certains analystes. Hormis ces faits, le soleil politique s’est toujours levé à l’Est et s’est couché à l’Ouest en 2021. Au plan économique et financier, le nettoyage des écuries d’Augias engagé par le président de la République pour assainir la gestion des finances publiques et sanctionner les prévaricateurs des deniers publics, a été l’élément phare de cette année finissante. Sur ce point, en 2021, les Ivoiriens ont apprécié le retour du ‘‘Alassane Ouattara de 1990’’. Inutile de parler des performances économiques de la Côte d’Ivoire qui, depuis 2011, sont devenues des faits ordinaires. En 2021 comme aux années précédentes, les clignotants de l’économie ivoirienne ont continué d’être au vert, malgré un contexte international extrêmement difficile. La cerise sur le gâteau, c’est cette découverte d’un important gisement de pétrole sur les côtes ivoiriennes. Désormais, la Côte d’Ivoire peut se targuer d’être un producteur de pétrole au sens propre du mot. Que dire de la vie sociale, culturelle et sportive ?
En dehors du virus de la COVID-19, le front social est resté relativement calme en 2021. Exit la dernière fronde des docteurs non recrutés dont la méthode de revendication est aussi absurde que la posture d’un aveugle devant un choix de couleurs.
Depuis maintenant deux années, la maladie à coronavirus continue de défier la communauté scientifique mondiale. Fort heureusement, en Côte d’Ivoire, le Gouvernement est parvenu à stopper une propagation exponentielle de la maladie, faisant du pays d’Alassane Ouattara, l’un des meilleurs élèves dans la lutte contre la pandémie. En dehors du virus de la COVID-19, le front social est resté relativement calme en 2021. Exit la dernière fronde des docteurs non recrutés dont la méthode de revendication est aussi absurde que la posture d’un aveugle devant un choix de couleurs. Au niveau culturel, la Côte d’Ivoire, comme depuis toujours, continue d’être la plaque tournante du showbiz africain. Pour preuve, toutes les grosses stars de la musique de l’Afrique subsaharienne ont séjourné et/ou organisé des concerts sur les bords de la lagune Ebrié. Au niveau sportif et terminons par-là, le tableau a été peu reluisant en 2021. Pour la première fois, la Côte d’Ivoire, pays de Laurent Pokou, Aboulaye Traoré dit Ben Badi, Didier Drogba et Yaya Touré, l’une des grandes nations de football en Afrique, est contrainte de jouer ses matchs dans un autre pays, faute d’installations. Pire, le pays n’a pas pu se qualifier pour le mondial 2022 au Qatar, alors qu’il avait toutes les cartes en main pour le rendez-vous de Doha. Ce sont là quelques fausses notes qui seront très vite effacées si les Éléphants parviennent à faire une bonne prestation à la prochaine CAN au Cameroun qui va démarrer dans quelques jours. Sans être exhaustif, 2021 s’en ira dans seulement une poignée de jours. Chacun fera son bilan, mais que nous réserve 2022 qui pointe du nez ?
Kra Bernard