C’est sous le thème « synergies entre Ageroute, collectivités territoriales et acteurs du tourisme pour un développement durable » que ce panel organisé par l’agence de voyage Moon Drive a tenu la promesse des fleurs dans la soirée du vendredi dernier.
La promotion du tourisme dans la région du Poro a été mise en exergue.
Notre développement dépend de la qualité des routes
L'état des routes dans cette région a été appréciée par Coulibaly Soro Tiologo, gérante d’un complexe hôtelier à Korhogo. Ce qui a contribué à la croissance du chiffre d’affaires des entreprises hôtelières « car notre développement dépend de la qualité des routes ». Néanmoins, le flux a baissé dans la période des grandes vacances. Cela est dû à l’hivernage dans la région, apprend-t-elle.
On ne peut pas développer le tourisme en occultant les territoires qui regorgent les vraies potentialités
Pour Emmah Kouakou Directrice des activités touristiques et des industries touristiques au ministère du Tourisme et des loisirs, l’Etat n’est pas le seul acteur du développement du tourisme en Côte d’Ivoire. Selon la loi portant Code du tourisme, les collectivités territoriales et les professionnels sont également concernés. « Les collectivités ont l’obligation d’implémenter dans leurs sphères géographiques tout ce qui est politique au niveau national par secteur. On ne peut pas développer le tourisme en occultant les territoires qui regorgent les vraies potentialités dont nous avons besoin », a-t-elle expliqué.
Kouakou N’Guessan Noël, chef de service chargé de la planification et la surveillance du réseau à l’Ageroute a pour sa part, notifié à l’auditoire les statistiques des routes bitumées en Côte d’Ivoire. Des études d’impacts sociaux et économiques sont faites par l’Ageroute. Ce qui permet de tracer les besoins des touristes. Les directions régionales sont en collaboration permanente avec les collectivités territoriales. « Généralement dans le cadre de nos projets, ce sont les collectivités territoriales qui nous donnent des informations sur tout ce qui aspect touristique », a-t-il indiqué.
Cependant, le bitumage des routes rencontre des défis majeurs. Ce sont, le coût des travaux, les camions qui sont en surpoids, le changement climatique et les voies de canalisation qui sont parfois bouchées par des ordures. Dans le Plan national de développement 2025, il y a 2000 km de route qui ont déjà été en bitumés. Plus de 1600 km qui doivent être bitumés. Plus de 27 000 km qui doivent être réhabilités sur la période 2023-2025.
A entendre Maïmouna Coulibaly, initiatrice du panel et Directrice générale de Moon Drive, le développement du tourisme ne peut se faire sans des infrastructures routières de qualité et une collaboration étroite entre les différents acteurs concernés et l’Etat.
Bema Bakayoko