Des bruits persistants, ces jours-ci, font état de ce que des malversations financières auraient été commises au sein de la Mutuelle d'assurance des taxis-compteurs d'Abidjan (MATCA). Ces affirmations gratuites, portées par un collectif d'anciens sociétaires de ladite structure, ont irrité les responsables des différentes composantes de la mutuelle.
Pour Chérif Mohamed Abdoulaye, secrétaire du groupement d'intérêt économique GIE-GPTC, il n'en est rien. Selon lui, cette campagne « de dénigrement, de déstabilisation et de diffamation » n'avait pour but que de semer le trouble dans les esprits. Il a ouvertement accusé Diaby Drissa, l'ex-administrateur de la MATCA, d'être l'instigateur de ces agissements. « Ayant siégé au sein du Conseil d'administration pendant plus de 06 ans, il a été retiré du groupe, lui et bien d'autres, parce que les textes disent que les sociétaires qui ne disposent pas de taxis-compteurs, sortent du Conseil. C'est ce qui a été fait par les dirigeants de la mutuelle », a-t-il souligné.
Chérif Mohamed Abdoulaye soutient également que « s'il y a des malversations, comme tente de faire croire M. Diaby, c'est qu'il en est co-auteur ». Et d’ajouter : « Le GPTC informe l'opinion qu'au terme d'une analyse interne approfondie, il a été constaté que M. Diaby, ne possédant aucun taxi-compteur répertorié dans les fichiers de la MATCA, s'est vu démettre de son statut avantageux d'administrateur, chef délégué, membre du Conseil de veille, car son profil ne convenait plus aux textes en vigueur, régissant le fonctionnement de la MATCA », a confié le secrétaire du GIE-GPTC. Il poursuit : « Nous mettons Diaby Drissa et ses acolytes au défi d'apporter les preuves irréfutables de leurs allégations ».
Rien que le respect des textes
Revenant au respect des textes, le secrétaire du GIE-GPTC, Chérif Mohamed Abdoulaye, a indiqué cela ne pouvait qu’être ainsi, parce que la mutuelle a souffert de certaines crises par le passé, faute d'application des textes. Ainsi, à la demande des sociétaires, les instances dirigeantes de la MATCA ont pris leurs responsabilités. « Nous avons lutté pour que le respect des textes soit l'un des points clés de notre mutuelle. Pour être administrateur dans cette structure, il faut être sociétaire, avoir au moins un taxi-compteur, être à jour du paiement de ses assurances à la MATCA. Nous luttons pour le respect des textes, M. Diaby est frappé par ces textes. Pour garder le statut de sociétaire, il faut être propriétaire d'un taxi. Celui qui ne dispose plus de taxi, perd automatiquement le statut de sociétaire. Et depuis 02 ans, il est frappé par les textes », a confié le conférencier.
La MATCA dans sa nouvelle dynamique
L'autre volet de l'intervention de Chérif Mohamed Abdoulaye a été consacré aux acquis enregistrés au cours de ces dernières décennies par la mutuelle, sous la gestion de Guédou Élie Ousmane, Directeur général de la MATCA et du Président du conseil d'administration, Faman Touré.
Au nom de ses pairs délégués, il dit s'inscrire dans cette nouvelle vision qui a permis de réaliser de nombreuses actions et de poser des actes forts et d'autres en cours, à l’endroit des membres et des sociétaires. « Le paiement accéléré des sinistres en un temps record, reste la plus grande priorité des mutualistes ; la décentralisation de l'agence principale du Plateau par la construction de nouvelles agences de proximité dans les communes de Koumassi, Yopougon et Abobo ; le renouvellement imminent du parc auto ; les mises en place d'une plateforme de commande de taxis-compteurs par application, d'un call center pour l'assistance au trafic des taxis-compteurs en circulation ; l'acquisition d'une radio de proximité ; la création d'une chaîne commerciale de supermarché ; la mise en place d'un réseau de santé social et d'habitation dédié aux membres et sociétaires de la MATCA », a relevé le secrétaire du GIE-GPTC. Non sans avoir invité Diaby Drissa, ainsi que les ex-sociétaires, à laisser l'actuelle équipe dirigeante gérer les affaires.
Venance Kokora