Cette rencontre a été initiée en vue de clarifier la décision de suspension de code de certains opérateurs. Il y a 3 semaines, le directeur général a initié une rencontre avec les importateurs puis maintenant les coopératives, acteurs majeurs de la chaîne.
La saison actuelle connaît des difficultés selon le directeur. Il s’agit entre autres de la baisse de la production jusqu’à 23%, le Non-respect de la durée du stockage des stocks constaté en mars estimé à « 75 milliards FCFA volés à l’Etat de Côte d’Ivoire », la dissimulation des stocks, la fraude sur les certificats les labels et surtout la fuite vers les pays frontaliers.
177 tonnes de cacao ont été saisies au corridor dans 4 camions
Très irrité contre certains opérateurs, le directeur KONE Brahima Yves a fait révélations troublantes sur certains acteurs qui outrepassent les dispositions légales dans la commercialisation du cacao. « On découvre un opérateur au PK 24, dont le cacao provenait de Biankouma. Il était stocké dans des conteneurs sur le site. 177 tonnes de cacao ont été saisies au corridor dans 4 camions. Depuis la découverte, les opérateurs sont en cavale » révèle Yves Koné. Poursuivant, il fait savoir encore que « les camions d’un guinéen du nom de SAKO ont été saisis à Touba et depuis lors il est en fuite »
Ces indices mettent à mal les efforts consentis par le gouvernement pour assurer une meilleure campagne. Comparant le système de certains voisins, Yves Koné fait savoir qu’au « Ghana, il n’y a que 15 opérateurs qui achètent le cacao ». Au vue de la situation qui prévaut, « Si nos opérateurs continuent, nous allons éliminer tout le monde et faire comme le Ghana ».
Pour lui, « l’origine n’est pas un indicateur pour faire du travail sérieux ». « Lorsque je lis dans la presse que le DG est contre les coopératives apparentant à des étrangers, quel intérêt ai-je à être contre ces opérateurs ? Vous êtes des acteurs majeurs. Mon seul problème, c’est que vous respectiez toutes les règles de la commercialisation (…) Celui qui sort du système, fais du blanchiment. C’est inadmissible que des gens surpayent le cacao. Celui qui sera pris sera signalé au pôle économique » a-t-il dit.
Selon un opérateur, « il faut revoir le différentiel de ramassage de 80f qui est trop bas. La fixation du coût de ce surpaiement est entre le Conseil Café-Cacao et l’exportateur. Pour les prochaines campagnes, ils devraient revoir le différentiel».
Pour le rassurer, le directeur lui a indiqué que le ministère est très sensible à cette question qui tient à cœur au gouvernement. C’est pourquoi, il a rassuré que la direction travaille déjà dans ce sens pour la prochaine campagne.
« Faisons déjà en sorte que la filière marche bien et que le planteur ne soit pas déçu pour le travail pénible qu’il fait » conclut-il.
Joël DALLY
