Présentée aux Ivoiriens en 2013, la vidéo-verbalisation s’est imposée au fil des années avec des réformes qui ont suscité des changements de comportements.
D’entrée, Ibrahim Koné a réaffirmé que le recours à la technologie par Quipux Afrique SA affiche plus que jamais, sa volonté d’accompagner l’État par la mise à disposition d’outils et de solutions à forte valeur ajoutée, permettant aux citoyens de mieux percevoir les effets des politiques publiques en matière de mobilité de sécurité routière et d’améliorer le quotidien.
D’ailleurs, ce procédé a permis la mise en place de solutions efficientes dans la gestion des finances publiques, notamment la mobilisation des ressources financières non fiscales et généré d’importantes ressources, réinjectées dans l’économie, sous diverses formes (impôts, redevances et diverses redevances). À cela, s’ajoute la création de 1 000 emplois directs et 2 500 emplois indirects, la préservation de nombreuses vies sur les routes par la réduction des accidents grâce à la vidéo-verbalisation et au permis à points.
« Derrière l’exécution d’un cahier de charges fourni, Quipux Afrique marque de son empreinte, la sécurisation des recettes tirées par l’État de la modernisation du transport, ainsi que l’amélioration du recouvrement des amendes grâce à l’usage de la technologie. Avec un modèle économique innovant et adapté aux réalités africaines, Quipux Afrique SA accompagne les États partenaires afin de répondre aux nouvelles façons de mener leur politique de modernisation, de gestion de la sécurité routière et de la mobilité », a-t-il déclaré.
« Quipux Afrique, véritable champion national dans la mise en œuvre de solutions en relation avec la transformation digitale »
L’invité de la tribune du Patriote a affiché sa satisfaction de constater que l’entreprise qu’il dirige est désormais « une société de droit privé à capitaux 100% ivoirien ». Elle consacre ainsi la sortie du groupe colombien Quipux SAS du capital. Cela, à la suite du dernier décret pris à la fin décembre 2023 en conseil des ministres. Il a dit tiré sa fierté de constater que Quipux Afrique se positionne aujourd’hui en véritable champion national dans la mise en œuvre de solutions en relation avec la transformation digitale, avec comme catalyseur de la modernisation des administrations en Afrique.
« Le Gouvernement a décidé de renforcer sa participation au capital social de Quipux Afrique SA, de façon à assurer efficacement le suivi de sa gestion. Le directeur fondateur conserve la majorité du capital. Ainsi, la participation financière de l’État, représenté par la SNDI (Société Nationale de Développement informatique) est passée de 35 à 49%, la Société IBRAMEX holding SA du fondateur, toujours actionnaire majoritaire passe de 65 à 51% », a-t-il expliqué.
10 années plus tard, Ibrahim Koné a noté avec satisfaction que « le dispositif ainsi mis en place a abouti à plus d’efficacité et de célérité dans le traitement des dossiers, la production de statistiques fiables, le suivi opérationnel et la coordination sur l'ensemble du territoire ».
Ce qui revient à dire que l’entreprise est parvenue également à améliorer l’accessibilité de l’administration des transports par la construction de Centres de gestion intégrée (CGI), implantés dans tous les chefs-lieux de région.
« La réforme a favorisé l’éclosion d’un écosystème de solutions et services numériques permettant la résolution de problématique de mobilité, de sécurité routière et le renforcement de l’autorité de l’État dans un secteur jadis marqué par l’informel. L’acquis principal de cette réforme reste en outre, le modèle opérationnel déployé sur l’ensemble du territoire qui permet la consolidation d’une Base de Données Unique au Ministère des Transports adossée à une plateforme technologique robuste. Aujourd’hui, cette base de données permet l'automatisation de la gestion des infractions et l'implantation de systèmes de type STI (Système de transport intelligents ou Intelligent Transport System – ITS en anglais) », a-t-il confié.
Aujourd’hui, l’entreprise dispose de trois 03 divisions, notamment le Système de gestion Intégrée (SGI) en lien avec le ministère des Transports à travers la Direction générale des transports terrestres et de la circulation (DGTTC). Cette division a la charge des activités d’enregistrement, de traitement, d’édition et de délivrance des documents administratifs du transport routier à travers le système de gestion intégrée des activités du transport routier en Côte d’ivoire. Cette division comprend 35 centres de services implantés dans tous les chefs-lieux de régions améliorant ainsi l’accessibilité à l’administration des transports. Ensuite, le Centre de gestion intégrée et de la mobilité (CGIM) qui a recours à la base des données des propriétaires de véhicules pour la délivrance automatisée des contraventions. Ce dispositif de vidéo-verbalisation désigne le système de détection électronique des infractions au code de la route et de gestion automatisée des amendes à travers un réseau de radars fixes et mobiles ; et la Fourrière administrative du ministère des Transports (CGIPARK) dont la charge est la gestion de la technologie de contrôle embarqué avec le barrage intelligent et les unités mobiles. Elle gère également la plateforme intégrée de solutions de gestion du stationnement dénommée fourrière administrative.
Venance Kokora