L'évènement s'est déroulé en présence du ministre d’État, ministre de l’agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani.
Lors de son allocution, il a informé la population de l’engagement du président Alassane Ouattara et son Gouvernement de leur assurer la sécurité et la souveraineté alimentaire. D'où, l'importance du thème : « L’eau c’est la vie, l’eau nous nourrit. Ne laissez personne de côté ».
À cet effet, le ministre d'État, Kobenan Kouassi Adjoumani, a souligné que la préservation de l’eau revêt d'une importance capitale dans la survie des populations. Pour cette raison, il a appelé à la cessation de l’orpaillage clandestin dont les effets sont nuisibles à l'alimentation. Il s'est plaint de ces pratiques sur le fleuve N’zi, devenu méconnaissable. « L’orpaillage clandestin est un danger pour la sécurité alimentaire. Il faut tourner le dos à ces pratiques pour des activités saines comme l’agriculture qui peut devenir le socle de développement de cette région », a-t-il invité. Avant de se tourner vers les populations. « Chers parents, on a beau parlé de semences améliorées, de semences à haut rendement, sans eau, c’est peine perdue (…) En Côte d’Ivoire, Dieu nous a tout donné en matière d’eau. Pourquoi aller souiller nos eaux ? Nous nous faisons du mal. Cela nuit à notre santé », a-t-il prévenu.
Le ministre d’État a informé que le Président Alassane Ouattara allait continuer à mener des politiques agricoles respectueuses de l’environnement pour la sécurité alimentaire des Ivoiriens. Et cela, dans toutes les régions. Pour matérialiser cet engagement politique concernant, la région du N’zi, il a fait don d'importants lots de matériels agricoles, de semences et d’engrais, d’une valeur de 97 millions FCfa, aux acteurs du secteur des vivriers.
Selon Kobenan Kouassi Adjoumani, toutes les régions de production agricole du pays sont concernées par le projet. Il a promis que son département ministériel fera tout son nécessaire afin d'assurer une production en quantité et en qualité de vivriers. Pour ledit projet, l’« Agropole du Centre » concernera les Régions du N’Zi, de l’Iffou, du Moronou, du Gbêkê et du Bélier. La Région du N’Zi va connaître d'autres projets, notamment celui du Renforcement des Moyens de subsistance des Petits Exploitants et des Femmes, (Premopef), financé par le Fonds Africain de Développement et le Programme mondial pour l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire. Il permettra à terme, de réhabiliter des mini-barrages en vue d’aménager 100 hectares de périmètres maraîchers. « La question de réhabilitation des pistes rurales, de construction d’infrastructures modernes de stockage de produits vivriers, et de mise en œuvre de contrats commerciaux, sont prises en compte », a été évoqué. « Je voudrais aussi rappeler que le Projet d’appui au développement des filières Manioc et Maraîchers (PRO2M), mis en œuvre par le Firca, a permis d’installer 03 périmètres maraîchers sur 15 hectares, d’équiper deux unités artisanales, d’installer 04 pépiniéristes qui produisent des boutures de variétés améliorées et qui ont permis à 500 producteurs d’emblaver 200 hectares de parcelles », a-t-il indiqué.
Au nom du ministre des finances et du budget, Adama Coulibaly, Diomandé Gondo, chef de Cabinet, a rassuré de sa disponibilité à œuvrer pour le succès du programme agricole du président Alassane Ouattara dans la commune. En sa qualité de premier magistrat de la commune de Dimbokro, il a dit que le ministre Adama Coulibaly reconnaît que le chef de l'État mène de grandes réformes agricoles, mais cela y va de la préservation des cours d’eau. « La bonne gestion de l’eau s’impose pour la sécurité alimentaire », a-t-il rappelé.
De son côté, la porte-parole du système des Nations (Pam, Fao, Fida), Olivia Hantz, a salué les autorités ivoiriennes pour leur politique agricole, puis a appelé à une synergie d’actions. « Aucune organisation, aucun gouvernement et aucune institution n'ont en mesure d'éradiquer seule la faim et la pauvreté. Un effort collectif est requis. Nous devons ensemble trouver des solutions qui tiennent compte de la complexité du monde dans lequel nous vivons et de l'étroite corrélation de l’eau, l’alimentation, la santé, la pauvreté, les crises climatiques et l'environnement. Célébrons les Jma comme une nouvelle étape dans la poursuite de notre action pour l'humanité, pour la planète et pour la prospérité », a-t-elle souhaité. Un défilé de 17 associations du monde agricole de la région du N’Zi a démontré les potentialités agricoles de cette région. C'est par une visite de l’usine de riz de Dimbokro que la cérémonie a pris fin.
Venance Kokora
