Le projet de loi des finances pour l'année 2025 prévoit un budget équilibré de 15 339,2 milliards de FCFA, représentant une augmentation de 11,8% par rapport en 2024. Ce budget a été élaboré pour permettre au Gouvernement de poursuivre ses objectifs de développement dans le cadre d'une prévision de croissance réelle. Il est structuré autour de 31 dotations et 153 programmes.
« Nous avons des ressources budgétaires qui se situent à 7865,4 milliards FCFA ; en ressources de trésoreries, nous avons 6099,5 milliards FCFA et les comptes spéciaux du Trésor en termes de recettes 1374,3 milliards FCFA. Le projet de budget prévoit 9843,9 milliards FCFA de dépenses budgétaires, 4121 milliards FCFA de charges de trésorerie et 1374,3 milliards FCFA de dépenses des comptes spéciaux du Trésor. Nous avons un taux de pression fiscale escompté de 15,4% du PIB et un déficit budgétaire en consolidation de 3% du PIB en 2025 », a indiqué le ministre du budget.
Budget équilibré en recettes et en dépenses
Poursuivant, l’émissaire du gouvernement a fait remarquer qu’il y a un poids important des dépenses obligatoires qui sont constitués essentiellement du service de la dette, des dépenses du personnel et des dépenses d’investissement qui vont représenter 54% du budget total, outre les autres dépenses essentiellement constituées d’investissements de transfert et d’autres achats de biens et services pour 46% dudit budget.
En outre, pour mettre en exergue le bon assez important en termes de collecte de recettes fiscales, il a noté qu’il y a une hausse de 1269,9 milliards FCFA entre 2024 et 2025.
« En termes de contraintes, la pression fiscale devrait passer de 14,4% en 2024 à 15,4% en 2025, soit 1 point. Ce qui est quand même assez important. Le ratio masse salariale/recettes fiscales baisse, il est à 28,8% en 2025 contre 31% en 2024. Et nous avons une contraction du déficit budgétaire. Selon la trajectoire budgétaire, quand on prend la période 2022-2025, on part de 6,8% de déficit à 3% en 2025. Il y a donc une consolidation budgétaire. L’inflation également suit une tendance baissière. On part en 2022 de 5,2% pour arriver en 2025 à 3,7% pour une norme au niveau de l’UEMOA de 3% », a ajouté le ministre des Finances et du Budget.
Le PND mis en avant
Concernant la structure des dépenses, l’émissaire du gouvernement a précisé que l’amortissement de la dette représente 4121 milliards FCFA, soit 26% des dépenses totales. « En termes de dépenses d’investissement 3792 milliards FCFA et 24,7% du total des dépenses, les autres charges de fonctionnement 1852 milliards FCFA, les dépenses d’abonnement 151 milliards FCFA, les dépenses de personnel 2532 milliards FCFA, soit 16,5% du budget total. Et nous avons les charges financières de la dette qui représentent 1514 milliards FCFA, soit 9,9%. Et ensuite nous avons les dépenses au titre des comptes spéciaux du Trésor pour 1374 milliards FCFA », a-t-il énuméré.
Le ministre Adama Coulibaly a, dans la foulée, relevé que la répartition concerne également 9 missions au total. A savoir les missions relatives aux Pouvoirs publics, Organes de Souveraineté et Gouvernance qui absorbent 6,3% du total du budget ; à la Défense, Sécurité et Justice 15,1% ; à l’Administration générale et Développement économique 16,5% ; à l’Enseignement, la Formation et la Recherche 20,8% (la rubrique la plus importante en termes de dépenses) ; à la Santé et Actions sociales 10% ; à la Culture, Jeunesse, Sport et Loisirs 2,6% ; au Développement des infrastructures et Equipements collectifs 18,4% ; à la Production, Développement industriel et commercial 4,3% ; à l’Environnement, Cadre de vie et Protection de la Nature 6%.
Il a par ailleurs souligné que dans son articulation, le projet de budget 2025 est reparti selon les 6 piliers du Plan national de développement (PND) 2020-2025 que sont l’accélération de la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation et le développement de grappes (237,9 milliards FCFA) ; le développement du capital humain et la promotion de l’emploi (289,2 milliards FCFA) ; le développement du secteur privé et de l’investissement (1250,3 milliards FCFA) ; le renforcement de l’inclusion, de la solidarité nationale et de l’action sociale (704,9 milliards FCFA) ; le développement régional équilibré, la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique (228,7 milliards FCFA) ; et le renforcement de la gouvernance, la modernisation de l’Etat et la transformation culturelle (649,3 milliards FCFA).
Joël DALLY avec Sercom