C’était dans le cadre de la 4e édition du Salon international des équipements et des technologies de la transformation de l’anacarde (SIETTA), organisée du 6 au 8 avril 2023 au palais de la culture de Treichville, par le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA).
La Côte d’Ivoire, premier exportateur africain et deuxième producteur mondial de noix de cajou brutes veut améliorer l’organisation et la compétitivité. Le pays bénéficie de conditions climatiques idéales pour cette culture. Ainsi pour garantir aux 400.000 producteurs ivoiriens une pérennisation de leur produit.
Le panel du s’est tenu le jeudi 7 avril 2023, à la salle Lougah François du palais de la culture de Treichville-Abidjan, les experts ont abordé la question des défis auxquels est confrontés la filière anacarde avec sa forte production.
L’assurance dans le secteur agricole se présente ainsi comme un aspect important dans la chaîne afin de protéger les producteurs en couvrant les pertes dues à des phénomènes climatiques défavorables. Elle peut ainsi contribuer à maintenir leur niveau de revenu et leur permettre de poursuivre leur activité agricole même si une récolte a été perdue. Abordant la question, le président de l’Interprofession, Soro Bêh, a indiqué que l’assurance tient une place de choix dans son programme stratégique visant à renforcer les capacités des acteurs sur toute la chaîne de valeur, de sorte à rendre pérennes leurs activités et contribuer au développement durable de la filière. Il a marqué lui également son adhésion à l’idée de mettre en place une assurance pour le secteur agricole, particulièrement pour les acteurs de la filière anacarde, à un coût raisonnable.
L’assureur de « Leadway Assurance », quant à lui a présenté des offres complètes de sa structure déjà expérimentée dans le secteur du café et du cacao. La phase pilote à San-Pédro qui est en cours connait un succès franc et l’assureur a payé des sinistres aux personnes impactées.
« On a besoin, où que l’on soit, d’une couverture d’assurance. Lorsque vous avez une activité saisonnière qui vous procure un revenu pour vivre toute l’année, tout ce qui peut vous arriver comme risque peut amenuiser drastiquement votre capacité de continuer à produire et de continuer à vivre », a fait savoir Tiornan Coulibaly, directeur général.
La compagnie, leader de l’assurance agricole au Nigeria, ne vient pas avec des idées préconçues, selon Tiornan, mais veut trouver, ensemble avec les acteurs de la filière, des moyens de mettre en place une assurance profitable pour eux. Son directeur technique, Samuel Gabri, en a profité pour présenter les différentes offres pour couvrir à la fois les risques liés à la personne (santé, invalidité, après vie, etc.), les risques à la production (feu de brousse, incendie, vol, vandalisme, intempérie, etc.) et les risques liés au transport de la production, les acteurs de la filière ont montré un réel engouement pour cette assurance agricole.
Le Conseil coton-anacarde de par la voix de son directeur général adjoint, Mamadou Berté, a quant à lui fait savoir que le souci permanent de l’organe est le mieux-être des acteurs de la filière qui parfois se retrouvent dans des situations difficiles. Il a souligné l’importance de l’assurance tant pour les producteurs que pour toute la chaîne de valeurs de l’anacarde, notamment les acheteurs et les transformateurs. « Il est important que vous puissiez bien connaître les spécificités de cette filière et voir pour chaque catégorie ce que vous pouvez apporter. Nous devons, avec les producteurs, acheteurs et usiniers, identifier les zones de risques qui demandent à être explorées en vue de trouver des solutions d’assurance adéquates », s’est adressé Mamadou Berté au responsable de la maison d’assurance.
Joël DALLY