« Autonomiser les consommateurs par une transition vers les énergies propres », tel était le thème de la journée mondiale des consommateurs édition 2023. La problématique énergétique a été la question centrale de cette journée. Pour Dr Souleymane Diarrassouba, une énergie propre ou verte est issue de sources durables et ne produit pas ou produit peu de déchets d’exploitation. Selon lui, dans le cadre de la transition énergétique, l’ensemble des transformations du système de production, de distribution et de consommation d’énergie est effectué sur un territoire dans le but de le rendre plus écologique. Ainsi, la transition énergétique vise à transformer un système énergétique pour diminuer son impact environnemental. Elle consiste en une série de changements majeurs dans les systèmes de production de l’énergie et sa consommation, à l’effet de lutter contre le réchauffement climatique.
Pour le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, le gouvernement ivoirien est fortement engagé dans une transition vers les énergies renouvelable dans l’intérêt des consommateurs. Cet intérêt se matérialise par les importants investissements effectués,par le gouvernement dans le secteur de l’énergie. En plus des investissements déjà réalisés, le ministre a révélé que gouvernement travaille à mettre en œuvre, d’ici à 2030, d’importants investissements dans le secteur électrique afin d’atteindre une puissance électrique installée de 4 000 MW contre une puissance installée actuelle de 2 230 MW. L’objectif pour le gouvernement à en croire Souleymane Diarrasouba, est de mettre à la disposition des ménages et des industries, « une énergie fiable, de bonne qualité, propre, abondante, équitablement répartie sur l’ensemble du territoire national ». Il a annoncé également la construction d’autres barrages hydroélectriques, notamment celui de Singrobo-Ahouaty d’une puissance de 44 MW pour un coût global de 121 milliards de FCFA. A en croire le ministre, la couverture en électricité dans les zones habitées est d’un taux de 80%, quant au taux d’accès, il est estimé à près de 92%. Pour améliorer cette performance, le gouvernement a lancé un ambitieux plan de valorisation du potentiel hydroélectrique qui devrait permettre de produire plus de 1 560 MW d’ici 2030.
Dans cette dynamique de transition énergétique, le gouvernement ambitionne de valoriser économiquement les déchets agricoles, agro-industriels et ménagers qui en résultent. Cela va se matérialiser par la création de nouvelles centrales à biomasse. Celles-ci a ajouté le ministre du Commerce vont contribuer à produire plus de 500 MW à l’horizon 2030 à partir des 15 millions de tonnes de biomasse produites chaque année. Quant au secteur de l’énergie solaire, sa production devrait doubler en 10 ans, pour passer à plus de 400 MW à partir d’installations terrestres dans les zones propices à fort ensoleillement dans la moitié nord de la Côte d’Ivoire. En ce qui concerne l’énergie éolienne, il est prévu l’implantation de projets de production d’électricité dans l’Ouest montagneux, la plaine de l’Est et le littoral au Sud pour une capacité totale d’environ 100 MW d’énergie éolienne à l’horizon 2030.
L’appel du gouvernement aux consommateurs
Tous ces efforts consentis par le gouvernement ont pour put d’avoir un impact direct sur le consommateur. Par conséquent Dr Souleymane Diarrassouba, a au nom du gouvernement invité les consommateurs à adopter un comportement citoyen dans la gestion de l’énergie. « Pour pérenniser l’accès à l’énergie propre et autonomiser les consommateurs vivants en Côte d’Ivoire, un comportement citoyen s’impose. Il s’agit d’utiliser de manière responsable cette source d’énergie propre mise à leur disposition en évitant le gaspillage. Des gestes simples, notamment l’extinction des lumières dans les appartements non occupés et le débranchement des appareils avant de sortir de la maison permettent de réduire notre consommation non nécessaire et d’éviter par la même occasion des dépenses improductives. Avec la croissance de notre capacité de production électrique, nous pourrons intégrer davantage l’électricité dans notre mode de vie, notamment dans le processus de cuisson de nos aliments, nous détournant ainsi définitivement de l’utilisation des combustibles fossiles tels que le gaz butane, le bois de chauffe ou le charbon de bois ».
Pour sa part, Dr Ranie-Didice Bah Koné, Secrétaire Exécutif du Conseil National de Lutte contre la Vie Chère et présidente du comité d’organisation de cette journée, a justifié l’importance de cette journée : « En tant que consommateur, nous pouvons rencontrer une multitude de problèmes dans notre vie de tous les jours : retard de livraison, appareil défectueux, réparations ou travaux mal effectués, fausses informations données par un vendeur… Et la liste peut être longue. La Journée Mondiale des Droits du Consommateur offre l'occasion de promouvoir les droits fondamentaux des consommateurs et de mettre en évidence les abus et injustices sociales qui affaiblissent les consommateurs dans leurs actes d’achat. La célébration de cette journée marque donc une occasion pour les consommateurs de consolider et mutualiser les ressources pour la défense de leurs intérêts ».
Des chèques remis aux associations de consommateurs
L’un des temps forts de la célébration officielle de cette journée mondiale des consommateurs a été le soutien aux associations de consommateurs. En guise d’appui aux associations de consommateurs, six organisations d’associations de consommateurs ont reçu chacune un chèque de l’ordre d’un (1) million FCFA. C’est un soutien du ministre de tutelle, Souleymane Diarrassouba. Cette journée a été meublée par des panels, des expositions et des webinaires. Il y avait également un espace cinéma prévu pour la diffusion des émissions TV sur la lutte contre la vie chère avec des émissions tels que « LE CONSOMMATEUR » et « C’EST COMBIEN ? ».
Ernest Famin
