L’ONG qui œuvre dans le domaine de l’autonomisation économique et sociale à travers divers domaines dont l’autonomisation économique de la femme, le développement communautaire et la facilitation de l’insertion de celle-ci, a décidé de remettre le couvert cette année, avec la poursuite de ces activités entamées entre 2020-2021. À ce propos, la fondation AWI a informé de la reconduction du projet « CEWA ». Selon Betty Taylor, chef de projet « Cêwa », l’accent est mis sur les femmes vulnérables qui rencontrent de réelles difficultés à accéder à l’éducation, à la santé, à l’emploi, ainsi qu’aux autres opportunités économiques. Ce projet vise à aider les femmes qui travaillent sur la chaine de valeur à travers la transformation, dans le commerce de détails, dans le but de renforcer leurs réseaux de distribution afin de mieux écouler leurs produits et de les rendre plus attrayants sur les marchés. Pour 2023, ce sont donc 100 femmes exerçant dans le petit commerce, qui seront soutenues en raison de 250 000 F CFA chacune. « CÊWA qui est un projet de distribution participative, est une solution pour répondre à la problématique de l’accès au marché des agro-transformatrices et un moyen d’autonomisation économique et sociale de la femme. L’objectif, c’est de renforcer les capacités techniques de gestion en vue de favoriser le relèvement de l’activité commerciale et constituer un réseau de clients pour les établissement financiers et assurances…et la sensibilisation à l’hygiène sur les marchés », a-t-elle défendu.
Un repas d’élèves soutenu pour l’autonomisation de la femme
Le projet de « ma cantine, je parraine un repas chaud », a été également présenté aux journalistes et hommes de médias. Il consiste, à en croire, Fatim Kinda, cheffe de projet « Ma cantine, je parraine, un repas chaud », à mobiliser et sensibiliser les citoyens, les entreprises et les partenaires à la prise en charge du repas d’un élève à la cantine d’une école primaire publique en milieu rural. Ainsi, pour la 1ère phase, ce sont 60 000 repas chauds et équilibrés à offrir les midis à 2400 élèves sur 25 jours dans les cantines de 06 régions, à savoir le Bafing, La Mé, la Marahoué, le N’Zi, la Nawa et le Tchologo. La fondation AWI, en appelant au parrainage du repas d’un enfant à hauteur de 500 FCFA, entend rehausser le taux de scolarisation en faisant face aux abandons et redoublements. Mais surtout développer un marché local en vue de l’approvisionnement des cantines scolaires à partir des denrées produites localement. Cela va impacter l’autonomisation économique de la femme grâce au développement d’activités génératrices de revenus (AGR) à travers la transformation et l’écoulement des produits agricoles, revenus stables pour les cantinières. Pour Fatim Kinda, « une étude a démontré que plusieurs enfants sont obligés de parcourir des kilomètres pour se rendre à l’école. Ceux qui retournent chez eux pour manger, soit ne reviennent pas l’après-midi, soit reviennent très fatigués pour suivre les cours ».
Opération 1000 kits pour 1000 familles défavorisées
La dernière opération baptisée « AWI Food » consiste, d’après Mariama Diarra Bakayoko, cheffe de projet "Awi Solidarité", à accompagner le gouvernement en améliorant de façon substantielle, les conditions de vie des populations. Elle compte durant la période du 06 mars au 30 avril 2023, offrir 1000 kits alimentaires en raison de 25 000 FCFA l’unité, à 1000 familles défavorisées sans distinction de religion, d’ethnie… « L’objectif de AWI Food vise à une échelle plus réduite, à assister les communautés dans les poches de vulnérabilité en zone urbaine et rurale en leur procurant un peu de lueur et de réconfort matériel, à travers la remise de vivres et de non-vivres pendant les périodes de carême chrétien et jeûne musulman, et également, à l’occasion de certaines fêtes », a insisté Mariama Diarra Bakayoko.
Auparavant, la fondation AWI a procédé au lancement de la 1ère édition du Meet-up du Cêwa Mag dans la perspective de la Journée internationale des droits de la femme. Koutouan Hervé, chef du projet Cêwa Mag, a indiqué que le magazine était une vitrine pour la valorisation de toutes les femmes dynamiques qui travaillent à leur autonomisation ou œuvrant au développement de leur communauté. À cet effet, le choix de la rédaction a été porté sur Rebecca Yao, responsable de l’Association Diabo Ville émergente qui regroupe 3 000 femmes membres de 200 organisations. Cette dernière, partageant son expérience, a relevé l’importance des regroupements communautaires. « Pour qu’une société soit émergente, il faut un pourcentage considérable de femmes qui savent lire et écrire pour avoir une certaine confiance en elles. Il existe une corrélation entre le niveau d’instruction et la qualité du travail », a-t-elle défendu. Non sans avoir remercié les organisateurs pour le choix porté sur sa modeste personne. Les femmes sont au cœur des équilibres familiaux, culturels, sanitaires et sociaux. En clair, elles jouent un rôle central au sein de la société. À ce titre, Mariam Fadiga Fofana, présidente de la Fondation AWI, s’est réjouie de la mise en œuvre d’un programme social qui permet de soutenir le gouvernement dans la lutte pour l’autonomisation économique des femmes et contre la pauvreté.
Venance Kokora
