Économie

Autosuffisance en viande et poisson: Les mesures du gouvernement pour relever le défi

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La Côte d’Ivoire ambitionne de s’autosuffire en viande et en poisson. (Photo : DR)
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L’État ivoirien a pris la pleine mesure de l’autosuffisance en viande et en poisson. À cet effet, le ministre en charge des ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, a donné de fermes recommandations.

Sidi Touré a remis aux coordonnateurs de son département jeudi dernier, leurs feuilles de route comprenant 23 nouveaux projets. Au cours de la rencontre, il leur a donné des consignes claires allant dans le sens de relever le défi. La mise en œuvre de ces projets vont permettre entre autres, la modernisation des systèmes de production pour accroître la productivité et les revenus des producteurs, l’amélioration de la sécurité sanitaire des denrées animales et d’origine animale, la professionnalisation des acteurs et la structuration des filières du secteur...

Amélioration de la productivité en viande des bovins

Ces projets pour l’année 2023 viendront apporter des réponses aux besoins des populations en matière de protéines animales et halieutiques et d'autre part, permettre à la Côte d’Ivoire d’amorcer son ascension vers l’autosuffisance en protéines animales et halieutiques.

Au nombre de ces projets de développement énumérés, on enregistre le projet de Production Bouchère Bovine qui vise l’amélioration de la productivité en viande des bovins de races améliorées par croisement avec des races plus performantes et de diffuser les résultats en milieu rural. À cet effet, cette année 2023, les capacités techniques de 50 éleveurs seront renforcées et 25 mini-rôtisseries seront construites. Ces activités d’un coût global évalué à 87 500 000 F CFA, seront financées par le Trésor public. Le projet est prévu s’achever en 2027 et le taux prévisionnel d’exécution pour 2023 est de 1,54%. Le projet d’amélioration de l’alimentation du bétail (PAAB) qui viendra pour répondre à la problématique importante de l’alimentation animale qui est la charge de fonctionnement la plus élevée en élevage.

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Ainsi, le projet envisage l’atteinte des résultats, à savoir la création d’un jardin botanique d’essences fourragères, la réhabilitation à 100% d’une banque nationale de gênes fourragères et la formation de 45 personnes aux bonnes pratiques de fabrication d’aliments. Les activités programmées, d’un coût de 120 000 000 F CFA, seront financées. Le projet est prévu s’achever en 2027 et le taux prévisionnel d’exécution pour 2023 est de 3,49%. On note également le projet de développement de l’élevage des petits ruminants (PDEP). Celui-ci a pour objectif d’assurer la couverture des besoins nationaux en viande de petits ruminants par la production nationale. Cette année, l’objectif est d’aménager 78 infrastructures (retenues d’eau et puits), renforcer la capacité de 500 éleveurs dans l’usage de petits matériels d’élevage, 20 autres éleveurs seront formés sur les techniques d’élevage et de gestion d’exploitation et 10 campagnes de déparasitage seront organisées au profit des éleveurs pour un coût global de 127.500.000 F, financés par le Trésor Public. Le projet est prévu s’achever en 2027 et le taux prévisionnel d’exécution pour 2023 est de 6,60%.

Promotion de la consommation des produits halieutiques

Au niveau de la production halieutique, on enregistre entre autres, le projet national intégré de développement des productions animales avec la mise en œuvre du projet qui repose sur quatre (04) axes, notamment la création d’un centre d’application et de spécialisation, l’insertion et l’employabilité des jeunes, la constitution d’une réserve de géniteurs performants et l’amélioration de la productivité des élevages. La mise en place du centre d’application et de spécialisation dans les métiers de l’élevage se fera par la réhabilitation des infrastructures du centre de la Marahoué.

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Ainsi, le projet atteindra en 2023, la mise en place du centre d’application et de spécialisation dans les métiers de l’élevage, la constitution de stock de sécurité et une réserve de géniteurs. Quant au projet de préservation des races locales, il permettra la mise en place du Centre d’application et de spécialisation en élevage de bovins de races locales (CASEB). Ce centre sera situé sur l’ex-ranch de Sipilou à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Le projet va engager la réhabilitation et l’équipement du ranch de Sipilou, la construction d’un centre d’application et de spécialisation en élevage de bovins pour la formation et l’hébergement d’apprenants. Sans oublier, le projet de diversification de la production aquacole (PDPA) dont l’objectif est d’améliorer la couverture des besoins nationaux en produits halieutiques. La création d’un centre expérimental et d’apprentissage pour maîtriser la production de nouvelles espèces aquacoles marines est prévue avec la formation de 50 acteurs de la pêche à l’aquaculture marine. Les activités programmées, d’un coût global de 125 000 000 F CFA, seront financées par le Trésor public. Le projet est prévu s’achever en 2025 et le taux prévisionnel d’exécution pour 2023 est de 31,68%.

D’autres projets de développement sont annoncés pour promouvoir la consommation des produits halieutiques et améliorer la nutrition par l’utilisation rationnelle et durable des ressources halieutiques.

Venance Kokora

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