Le gouvernement entend rehausser le taux de production animale et halieutique. D’ailleurs, cette volonté s’inscrit dans la vision du président de la République qui a donné les orientations stratégiques afin d’accroître et de rendre compétitives, les productions animales et halieutiques et réduire la dépendance vis-à vis de l’extérieur. « La Côte d’Ivoire est à ce jour, tributaire des importations massives de denrées animales et d’origine animale, malgré l’important potentiel dont elle dispose en termes de ressources naturelles et de compétences humaines. Les productions nationales en viande et abats, et celles halieutiques, ne couvrent que respectivement 44,6% et 13,44% des besoins nationaux en 2021 », a constaté Sidi Touré.
Pour arriver à cerner la difficulté dans le secteur, le gouvernement entend mettre l’accent sur la productivité et la compétitivité des filières animales, l’amélioration des productions animales et halieutiques et la compétitivité du secteur. Face à la faible production nationale en viande qui ne couvre que 44,6% selon le ministre Sidi Touré, des moyens conséquents ont été dégagés pour parer au plus pressé.
Ainsi, au titre de l’année 2023, 29 projets d'investissements majeurs et 03 réformes les plus importantes, sont à réaliser. « Le Projet de développement de la filière porcine permettra de construire et d’équiper le Centre d’Application et de spécialisation dans les métiers du porc, achever la réhabilitation de l’abattoir de Yopougon, construire et équiper 3 infrastructures d’abattage régionales de porcs et d’installer 40 éleveurs et 120 rôtisseurs », a-t-il justifié. Par ailleurs, le ministre Touré a également informé de la réalisation de plusieurs autres projets toujours au cours dont le projet de Renforcement de la filière avicole, le Projet de production bouchère bovine, le Projet d’amélioration de l’alimentation du bétail et le Projet de développement de l’élevage des petits ruminants.
Un autre facteur, le secteur des Ressources animales et halieutiques fait face à d’énormes contraintes qui réduisent sa productivité. Ce qui a pour conséquences immédiates, une insuffisance de couverture de la demande nationale en produits animaux et halieutiques, la faiblesse des revenus des producteurs et une incidence négative sur la balance commerciale du pays, avec la sortie de devises évaluées à plus de 450 milliards de FCFA par an pour les importations de viandes et abats, de poissons, de lait et produits laitiers.
Au cours de cette rencontre, le ministre des Ressources Animales et Halieutiques a présenté le bilan des réalisations de son département ministériel au cours de l'année écoulée et a décliné les perspectives pour l'année 2023. Notamment dans le cadre du projet de redynamisation de la filière porcine, il est prévu les travaux de construction des infrastructures (7 bâtiments d’élevages, 1 bureau, 4 logements, 2 magasins, 1 clôture, 4 forces à lisiers, 2 quais et 2 magasins) du Centre d’Amélioration Génétique porcin (CAG) seront réalisés à 100 %. Le CAG sera doté de 48 équipements d’élevage. Également, la production et la diffusion de 150 reproducteurs performants seront réalisées par l’acquisition de 25 géniteurs de pure race et 25 tonnes d’aliments de qualité (31 octobre 2023), une (1) chaine d’abattage, trois (3) chambres froides et six (6) Bâtiments techniques annexes de la Société Ivoirienne d’Abattage et de Charcuterie (SIVAC) seront réhabilités (30 juin 2023), quatre (4) abattoirs annexes régionaux seront construits (30 septembre 2023).
Quinze (15) jeunes seront installés dans la transformation de la viande porcine (30 novembre 2023), les activités programmées d’un coût global de 860 149 000 F CFA seront financées par le Trésor public…
Venance Kokora
