Le PND 2021-2025 est évalué à 59 000 milliards de FCFA d’investissements dont 74% du financement sont attendus du secteur privé. Il offre une large gamme d’opportunités d’investissements dans divers secteurs d’activités. « Au plan économique, malgré le contexte mondial particulièrement difficile lié aux conséquences de la pandémie de COVID-19 et de la crise en Ukraine, la Côte d’Ivoire est restée l’une des économies les plus performantes à l’échelle mondiale, avec un taux de croissance économique de 7,4% en 2021 et une projection de 7% en moyenne, pour la période 2022-2025 », avait indiqué le Président Ouattara.
Toujours dans son adresse, le chef de l’État a fait savoir que le pays a entrepris la transformation structurelle de son économie avec un rôle accru dévolu au secteur privé et l’accélération du rythme de transformation locale des produits agricoles tels que le cacao et l’anacarde. À l’en croire, ces initiatives visent à créer plus d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes, et à renforcer la lutte contre la pauvreté.
« Le Plan National de Développement (PND) 2021-2025, évalué à 59 000 milliards de francs CFA d’investissements dont 74% du financement sont attendus du secteur privé, offre une large gamme d’opportunités d’investissements dans divers secteurs d’activités. Je voudrais donc inviter les opérateurs économiques de vos pays respectifs, à prendre la part qui leur revient dans les différents programmes et projets contenus dans ce Plan », a-t-il déclaré.
Le secteur privé comme moteur de croissance
Récemment, précisément le 02 février 2023, recevant en audience, au Palais présidentiel à Abidjan-Plateau, le président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire, Ahmed Cissé et son prédécesseur, Jean-Marie Ackah, le président de la République Alassane Ouattara a réitéré son appel. Invitant le secteur privé ivoirien à occuper la place qui lui revenait dans la création de richesse nationale. « Pour moi, le secteur privé doit être le moteur de la croissance (…) Il faut que les entrepreneurs ivoiriens aient une place de choix dans notre politique », a dit Alassane Ouattara. Pour le Numéro Un des Ivoiriens, cela est important, non seulement pour créer une communauté d’hommes d’affaires nationaux capables de tirer le tissu économique vers le haut, mais surtout parce que « les entrepreneurs ivoiriens sont très compétents et très engagés pour les investissements, les exportations mais également dans la création d’emplois ».
Le Président Ouattara a expliqué au président de la CGECI et à son prédécesseur que si la Côte d’Ivoire a des critères macroéconomiques particulièrement bons depuis quelques années, c’est en partie grâce au secteur privé, qui paie ses impôts et qui emploie les centaines de milliers de jeunes. « Nous comptons sur notre secteur privé pour que cela puisse continuer », a-t-il relevé.
L’engagement du patronat ivoirien
De son côté, le Patronat ivoirien a reconnu que ces dernières années, le secteur privé a pleinement bénéficié de la sollicitude du chef de l’État. D’ailleurs, sous son impulsion, le dialogue public-privé s’est considérablement renforcé, par la participation récente, des organisations les plus représentatives du secteur privé aux sessions 2021 et 2022 du Séminaire gouvernemental. De sources crédibles, les hôtes du président ivoirien n’ont pas manqué de lui exprimer la disponibilité du secteur privé national à œuvrer aux côtés de l’État pour la réussite de la mise en œuvre du PND 2021-2025.
Pour joindre l’acte à la parole, le Conseil d’administration de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a, au cours d’une « retraite stratégique », vendredi dernier à la Maison du Palmier à Abidjan-Cocody, planché sur le mécanisme interne pour prendre toute la place qui leur revient dans le programme du gouvernement ivoirien.
Selon Ahmed Cissé, président de la CGECI, la participation du secteur privé au PND 2021-2025 va permettre aux entreprises ivoiriennes de se développer davantage. « Le PND 2021-2025 a été présenté, il y a de cela 02 semaines, un PND qui parle de 59 000 milliards FCFA d’investissements à faire au niveau de la Côte d’Ivoire et sur ces 59 000 milliards FCFA, il y a 44 000 milliards FCFA qui sont dédiés au secteur privé. Donc, nous, on veut s’assurer que sur les 44 000 milliards FCFA, nos membres puissent avoir une grande part », a-t-il informé.
Le plaidoyer d’Ahmed Cissé au gouvernement
Le président Ahmed Cissé, pour répondre à la question d’un confrère, a laissé entendre que l’option du marché international que visent les entreprises du secteur privé ivoirien, devrait d’abord partir de leur performance en interne. « Rendre les entreprises locales compétitives, commence d’abord par leur donner du business localement. Et puis faire en sorte qu’elles puissent avoir plus d’emplois pour être plus solides. Le focus est sur le PND, c’est-à-dire faire en sorte que les entreprises puissent véritablement bénéficier des projets du PND ».
Par ailleurs, le patron du patronat ivoirien a indiqué que des actions allaient être menées dans le sens que chaque ministère présente dans sa feuille de route à la CGECI, les projets ou programmes relatifs au PND.
Hisser la Côte d’Ivoire au rang des pays à revenus intermédiaires
La Côte d’Ivoire fonde beaucoup d’espoir avec la mobilisation de financement global pour le PND 2021-2025, car elle participe à l’ambition du Président Alassane Ouattara de hisser le pays au rang des pays à revenus intermédiaires de la tranche supérieure, grâce à des actions visant à accélérer la croissance et le développement économique, social et humain. Mais surtout accroître l’économie nationale et améliorer les conditions de vie des populations. Notons que les six piliers du PND 2021-2025 concernent l’accélération de la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation et le développement de grappes, le développement du capital humain et la promotion de l’emploi, le développement du secteur privé et de l’investissement, le renforcement de l’inclusion, de la solidarité nationale et de l’action sociale, le développement régional équilibré, la préservation de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique et le renforcement de la gouvernance, la modernisation de l’État et la transformation culturelle.
Venance Kokora